Aussi loin qu’elle se souvienne, Wanda avait toujours vécu sous la même montagne, mangé avec les mêmes nains, appris avec son père à forger les mêmes épées, buvait la même bière... Elle avait toujours dit qu’elle quitterait la montagne, mais personne ne la croyait : elle était trop jeune et comme elle ne faisait que parler sans agir, cela lui enlevait toute crédibilité.
Ce n’est pas que cette vie n’était pas agréable, certes non ! Elle avait tout ce dont elle avait besoin : des amis, une famille, la sécurité. N’est-ce pas ce que nous voulons tous : une certaine forme de routine et de sécurité ? Et cette montagne était en effet des plus sécuritaire. L’entrée en était bien cachée, aucune attaque possible, et même si elle était trouvé, il fallait qu’elle accepte de vous laissez entrer.
Ce jour là avait été une journée comme les autres, le peuple sous la montagne avait creusé, forgé, avait bu toute la journée et une bonne partie de la nuit. Oui ce jour avait été un jour comme les autres, routinier et sécuritaire. Sans se soucier de rien, enfin pas plus qu’à l’accoutumée, tous allèrent se coucher.
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Je dors, comme toujours je rêve de la surface, je rêve d’y avoir ma propre forge loin d’ici. Comme toujours, je rêve du même village, de la même taverne, des mêmes personnes qui y vivraient, des mêmes personnes qui auraient besoin de moi.
Mais, pour la première fois, ce soir là cette sécurité a disparue, le village prend feu. Tous les bâtiment, un par un, est la proie des flammes. Moi, je suis là, sans savoir que faire, regardant le feu prendre de plus en plus de pouvoir. Mon cœur s’accélère, je panique, tout semble si réel : le feu, les cris des gens, la fumée… Cette fumée qui me pique les narines, cette fumée noire qui me pique les yeux. Je me sens bousculée, piétinée. Je ferme les yeux, puis les ré ouvre ... Me retrouvant ainsi dans la montagne … En feu …
Sautant du lit, sous le nuage de fumée, je réussis à retrouver mon arme et mon armure. Alors que je me dirigeais vers la grande salle, je vis du haut des escaliers mes amis, ma famille morts ou blessés, entourés de ce nuage de fumée. Je promène mon regard, je plisse les yeux, cherchant l’assaillant. Une armée d’elfes noirs envahissait de plus en plus la montagne, tuant et massacrant tout sur leur passage.
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Plus tôt ce jour là, les elfes noirs avaient réussi à mettre la dernière pelletée au tunnel qui reliait leur base à celle des nains. Quelques mois auparavant, la communauté d’où venait Wanda avait fait une faille dans la montagne. Comme ils se croyaient seul, cette faille était sans importance pour eux. Tout le monde croyait qu’un autre réparerait cette bêtise. Mais personne ne l’avait fait. Les elfes noirs avaient creusé pour chercher de l’or, ils avaient ressentit la résonance de la faille. Chaque nuit, ils avaient profité de la fin de journée des nains pour creuser de plus en plus. Ce soir là avait été le dernier nécessaire, ils n’avaient qu’à attendre qu’ils partent et qu’ils s’enivrent suffisamment, pour pousser la dernière petite roche qui étaient entre eux et les nains.
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Je ne pouvais rester là, mais si je descendais, je risquais de mourir moi aussi. Je regardais les elfes détruirent tout ce qu’ils voyaient, combattrent tous les nains qui osaient les approcher. Fatiguée, la communauté n’arrivait plus à se défendre et à défendre ses biens. Je ne pouvais rien faire de plus, je ne pouvais à moi seule sauver ce qu’il restait. Je me détournais donc, avec un dernier regard sur cette vermine qui détruisait ce qu’il me restait, et me dirigeais vers la surface. Une surface que je ne connaissais point, mais que j’allais apprendre à découvrir. Après, plusieurs jours de marche, j’arrivais dans un monde qui se faisait appeler Daifen.
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Dim 31 Déc à 2:47
