Forum de la CEN
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Forum de la CEN

Amon-Khazad
 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -55%
Coffret d’outils – STANLEY – ...
Voir le deal
21.99 €

 

 [RP] Les Chroniques de la Haine !

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Movézeuil
Vénérable Ancien
Movézeuil


Nombre de messages : 1444
Date d'inscription : 11/04/2005

[RP] Les Chroniques de la Haine ! Empty
MessageSujet: [RP] Les Chroniques de la Haine !   [RP] Les Chroniques de la Haine ! Icon_minitimeJeu 26 Avr à 10:13

Duc de l'Uto :

Jamais il ne s'était aventuré aussi près de la cité. C'est vrai qu'elle était impressionnante, presque belle. Mais elle était en trop. Elle polluait, elle se devait d'être détruite, comme les autres. Jamais il n'avait pensé faire ça un jour, simplement par haine. Une haine pure, sans véritable source autre que ce nain vaniteux. Les siens allaient payer. C'était ainsi.
Le nain s'avança et s'appuya contre un tronc. Ils avaient marché toute la nuit et cela se reflétait sur leurs expressions fatiguées et leurs mouvements éprouvants. Et pourtant, ils se battraient. C'était leur ordre. Cela leur ferait du bien de tuer des innocents, et des nains qui plus est, cela leur rappellerait leur place, et le fait que même s'ils étaient tous nains, ils devraient se battre, et tuer leurs congénères s'il le fallait. Le Duc sourit à cette idée, puis il sortit son marteau...

-----------------

« Sire Duc...
- Combien en avez-vous tués ?
- Une cinquantaine, juste ceux des toutes premières habitations. On a du se débarrasser de quatre gardes qui patrouillaient. On a quand même perdu deux nains de chez nous...
- Vous avez laissé le message ?
- Comme vous avez dit, avec le sang des habitants de Khazad, un beau message sur le mur d'une maison - la seule qu'on n'ait pas brûlée d'ailleurs -.

-----------------

Le Duc repartit en s'enfonçant dans la forêt la plus proche de la cité naine. C'est généralement par cette voix végétale qu'il choisissait et - réussissait - de disparaître. Au petit matin, le reste des paisibles nains pourraient constater le carnage des cadavres laissés ci et là ainsi que les maisons brûlées comportant en leur centre une seule et unique intacte. « La Purge continuera, soyez en sûre » Etait le message laissé en lettres de sang...
Revenir en haut Aller en bas
Movézeuil
Vénérable Ancien
Movézeuil


Nombre de messages : 1444
Date d'inscription : 11/04/2005

[RP] Les Chroniques de la Haine ! Empty
MessageSujet: Re: [RP] Les Chroniques de la Haine !   [RP] Les Chroniques de la Haine ! Icon_minitimeJeu 26 Avr à 10:13

Movézeuil :

Le messager courait. Ignorant la fatigue qui engourdissait ses muscles. Ignorant la blessure qui le tiraillait. Il courait. Ignorant la sueur qui collait ses vêtements à sa peau. Ignorant le vent violent qui le faisait parfois reculer. Il courait. Il devait prévenir son maître. Il voulait comprendre. Soudain, Amon-Khazad apparut au loin. Fière. Le soleil se reflétant sur les sommets de la montagne. Il la trouvait toujours aussi belle. Mais il n'avait pas le temps. Il devait continuer. La lourde porte était ouverte. Il la franchit et traversa l'allée de statues. Il les connaissait toutes. Elles représentaient des héros de temps immémoriaux. Il parcourut un dédale de couloirs et arriva devant les appartements du Vénérable Ancien. Trois Fanatiques en gardaient l'entrée.
- Je dois parler au maître. Vite. haleta-t-il.
- C'est impossible. Personne ne peut entrer.
- Vous ne comprenez pas. Il faut que je le prévienne.
- Vous avez l'air fatigué, reposez-vous un peu. Il ne devrait plus tarder.
Il ne pouvait plus se contenir. Le messager laissa exploser toute la colère, la fatigue et la douleur accumulée pendant ces dernières heures.
- Ma mère est morte. Ma soeur est morte. Mes amis sont morts. Ils ont tous ...
- Que se passe-t-il ? lança Movézeuil d'une voix autoritaire.
Il était sorti de ses appartements, silencieusement, dérangé par l'altercation. Une longue cape noire recouvrait son armure de Mithril et laissait entrevoir la légendaire Kal.
- Pardonnez-moi, maître.
- Quelle est cette histoire ? Qui a tué ta famille ? Raconte moi.
- Des Nains sont arrivés à l'aube. Ils ont tué ... pillé ... brûlé ... Le chef tenait un marteau de guerre et semblait se délecter de la scène. Pourquoi ont-ils ...
Le messager s'effondra au sol. Sa chemise prit une teinte rouge au niveau du flanc. Le Vénérable Ancien se précipita sur lui. Il déchira le tissu. Une profonde entaille apparut. Le sang coulait avec abondance. Il utilisa les lambeaux de l'habit pour tenter d'arrêter l'hémorragie.
- Comment est-ce possible ? Il a fait tout ce trajet, dans le seul but de me prévenir, avec une blessure pareille. Quel courage. Allez chercher les médecins ... nous devons le sauver.

-----------------

Le Nain arriva sur les lieux de l'affront, la barbe ébouriffée par la course. La colère le submergea lorsqu'il aperçut le carnage. Des corps sans vie étaient éparpillés dans tout le village. Les maisons fumaient encore. Le sable était rouge. Un corbeau se posa sur un enfant et attaqua ses entrailles. Movézeuil sortit sa hache et, de rage, lui trancha la tête. L'oiseau s'effondra. Il continua à parcourir les rues encombrées ayant du mal à croire ce qu'il voyait. Pourquoi le Duc avait-il fait cela ? Qu'avait-il voulu lui montrer ? Pourquoi s'être vengé sur des innocents et pas sur lui directement ? Il se sentait coupable. Une simple offense était-elle à l'origine de cette barbarie ? Il avait du mal à réfléchir, ses pensées étaient écartées par la haine. Une haine violente, dangereuse. Peut-être plus que celle qu'il ressentait pour les Longues Oreilles. Au détour d'une ruelle, il remarqua un petit regroupement. Les survivants se tenaient là terrorisés, serrés les uns contre les autres. Ils gémissaient, pleuraient leurs morts. Ils semblaient, tous, observer quelque chose. Movézeuil s'approcha et tomba sur le message laissé par le Duc : « La Purge continuera, soyez en sûre ». Il ne pouvait pas laisser passer cet affront, ce carnage ne devait pas se reproduire. Il appela un des forgerons qui l'avait accompagné.
- Tu vas retourner à Amon-Khazad chercher Baramir. Tu lui demanderas de préparer la Garde Khazadienne et de nous rejoindre le plus vite possible. Nous n'allons pas laisser l'occasion à ce foutu Duc de revenir. Nous le poursuivrons à travers la forêt et le détruirons. Ensuite tu diras à Malek de prendre un des Elfes qui se trouvent dans les cachots. Il pourra nous être utile pour pister ces assassins dans les bois.
Une fois le messager partit, Movézeuil se mit à enterrer la multitude de cadavres aider par les forgerons, attendant les renforts. Le Duc allait regretter son acte. Le début d'une longue guerre s'annonçait. De nombreux Nains allaient périr mais il le fallait.
- Tu vas te rendre dans les cités de nos alliés chercher du soutient. Mieux vaut être prévoyant. lança-t-il à un messager qui se tenait à ses côtés. Tu leurs diras que toute aide est la bienvenue.
Revenir en haut Aller en bas
Movézeuil
Vénérable Ancien
Movézeuil


Nombre de messages : 1444
Date d'inscription : 11/04/2005

[RP] Les Chroniques de la Haine ! Empty
MessageSujet: Re: [RP] Les Chroniques de la Haine !   [RP] Les Chroniques de la Haine ! Icon_minitimeJeu 26 Avr à 10:14

Baramir :

Baramir était tranquillement en train de se détendre dans son bain chaud hebdomadaire, lisant un bon vieux numéro du parchemin, à moins qu'il ne cache un autre bon numéro de BNC dans les pages du premier ?! Enfin, quoi qu'il en soit, Baramir n'avait pas encore reçut les nouvelles de ce qu'il s'était passé. Le messager rentra précipitamment dans la chambre du Vénérable Ancien sans même prendre le temps de parler et il se mit a relater à toute vitesse les événements qui s'étaient produis la veille tout en transmettant le message de Movézeuil. Baramir fronça les sourcils, pris son baquet en bois et écopa une giclée d'eau sur le messager pour le calmer. Celui-ci s'égoutta quelques instants puis repris, plus calmement, et Baramir pu enfin comprendre ce qui était arrivé. Il sauta hors de son bain et couru enfiler sa tenue de combat, sa lourde et très résistante armure complète de Mithril. Il pris également une chaîne qu'il attacha à sa ceinture et choisit parmi ces armes, celles qu'il préférait. Une fois qu'il fut prêt, il alla chercher l'étendard de Khazad et réveilla la garde de Khazad ainsi que les Suprêmes Extrémistes, laissant le soin aux intendants de garder la cité. Baramir avait fait réunir les plus puissantes troupes de Khazad et avait même pris le soin d'emmener avec lui sa garde personnelle. Il partit tout en sonnant le cor pour aller rejoindre Movézeuil dans les villages périphériques. Il portait lui même l'étendard du Royaume sous la Montagne et les runes de vengeances brillaient sur son armure. Le Duc avait osé s'attaquer à Khazad, alors Khazad le tuerait.

Baramir arriva près de Movézeuil, qui avait pris soin de faire inhumer les corps décemment.
- Dum A Uto ! Nous le retrouverons et le tuerons ! J'ai avec moi la garde de Khazad, les plus puissants Suprêmes Extrémistes de Khazad ainsi que ma garde personnelle. J'ai réunit les plus puissante et les plus expérimentées forces de Khazad pour partir le traquer et le tuer. Nous l'aurons. Il ne nous reste plus qu'à attendre les pisteurs.
Revenir en haut Aller en bas
Movézeuil
Vénérable Ancien
Movézeuil


Nombre de messages : 1444
Date d'inscription : 11/04/2005

[RP] Les Chroniques de la Haine ! Empty
MessageSujet: Re: [RP] Les Chroniques de la Haine !   [RP] Les Chroniques de la Haine ! Icon_minitimeJeu 26 Avr à 10:15

Duc de l'Uto :

Je regarde l'éclaireur qui n'en finit pas de gémir. La flèche est enfoncée au niveau de la cuisse, d'où sort périodiquement un petit jet pourpre suivit d'un râle. Il pourrait survivre, il tiendrait le coup jusqu'à recevoir des soins. Il pourrait.
Il s'est fait surprendre dans son travail d'espion. Il a échoué. J'avais presque oublié que les nains ne sont pas réputés pour leur discrétion, pour leur agilité. Achevez moi ce type, qu'on en finisse. Je contemple la cité d'Amon. Trouvez-nous des mercenaires. Des hommes, des elfes, des orcs, d'autres races, qui puissent monter à cheval, se dissimuler n'importe où, faire ce que les nains ne savent pas faire.
Des nains contre des nains. La guerre s'annonce longue et dure. Une cavalerie et de meilleurs éclaireurs, voilà ce qu'il nous faut. La haine contre la haine. Cette guerre s'annonce meurtrière.
Parfait.

-----

Le Duc s'approcha lentement du vieux chêne. Un arbre centenaire aux racines entremêlées, aux branches hautes, à l'ombre apaisante. Le nain s'agenouilla, ôta ses gants ferrés. La terre était presque chaude sous ses paumes. Le bruissement des feuilles s'amplifia un bref instant. Sa prière dura plusieurs heures. Il l'avait imploré, l'avait supplié, avait versé quelques larmes de hontes, de rage, de tristesse, de peine, avait hurlé. Seul.
Le vent frais de la nuit tombée le tira de sa torpeur. Ses yeux s'habituèrent à la pénombre et tandis qu'il rentrait au camp, ils se rougirent, comme injectés de sang. Le Duc n'était soudain plus que haine. Le dégout qui lui serrait la gorge se transforma en injures, dirigées contre lui-même, contre sa propre Mission, contre Elle, même, contre les peuples de cette Terre, contre tous et chacun. Même son sang ne put le calmer.
La lune suivante, un groupe de gardes le retrouvèrent, pataugeant inerte dans un sang qui était le sien et qui maculait les feuilles des environs d'un pourpre obscure. On le ramena au camp dans un silence de mort. Mais l'armée ne comprenait aucun médecin, aucune aide médicale. A quoi cela aurait-il servi ? On ne faisait pas de prisonnier, et les nains intransportables ou trop grièvement blessés étaient achevés ou bien laissés sur place. Tous, à ses yeux, étaient destinés à mourir, ses ennemis, ses hommes, ses amis, s'il en avait... Tous.
Peu à peu, il retrouva la faim, la vue, la conscience. Malgré lui. Il put bientôt marcher. Jamais on ne l'avait vu aussi faible.
Une fois que toutes ses capacités lui furent rendues, on se décida enfin à lui demander ce qu'il projetait de faire. Le premier sourire depuis l'événement du vieux chêne apparut. « Quelle question... Nous allons faire la guerre ! »
Movézeuil l'avait simplement insulté. Une fois. Un jour. Surement par hasard. Mais il allait subir les conséquences de ses mots. Le Duc pourchassait et tuait sans autre raison que la purification de la Terre. Les innocents, ceux qui ne faisaient et ne demandaient rien, mourraient. Ils mourraient simplement parce qu'ils existaient. Mais lui, en plus de vivre, l'avait insulté. Ce n'était pas grand-chose, et le Duc ne se rappelait à peine des provocations injurieuses de l'extrémiste. Cela suffisait simplement pour qu'il monte dans la liste des êtres à tuer. C'était son tour.

*
Plus que pour guerroyer purement et simplement, le Seigneur d'Uto prévoyait cette guerre comme un exemple. Comme un avertissement envoyé à tous les autres misérables vivants de Daifen. Un seul mot, peut-être même un seul regard, un seul assaut, pouvait provoquer les pires évènements. Les NE avaient déjà perdu un village. Des innocents, des fermiers, des forgerons, des pêcheurs. Tous morts par cause d'un léger goût d'amertume. Une vengeance injuste. Et le Duc était prêt à lancer un nombre infini de guerres, à tuer un nombre incalculable d'innocents. Cela ne changeait finalement que son planning.
*

Naturellement, d'autres s'étaient ralliés à Movézeuil. Son ordre. Ses collègues et amis. C'était logique, nullement étonnant. Cela allait simplement être plus dur et plus long.

------

-Contactez les méchants.
-Les méchants mon seigneur ?
-Les méchants oui. Ceux qui se vantent de tuer pour le plaisir, ceux qui servent tel ou tel dieu sombre, ceux qui ne jurent que par leurs lames ou leur sang ou simplement ceux qui sont complètements fous. Dites leur qu'une guerre réclame son lot d'atrocités. Et que chaque seigneur ou guerrier désirant y semer mort et chaos me rejoigne, dites que je leur promets un carnage grandiose, une mer de sang à s'y noyer, de l'or à ne plus savoir qu'en faire, des âmes innocentes, la chance de tuer.
Ah, une dernière chose, disperse une rumeur pour moi.
-Laquelle ?
-Une invitation. Les anciens de la Meute. S'ils ne sont pas tous morts, peut-être que quelques-uns viendront, le temps d'une bataille.
-Et la Confrérie Extrémiste Sire ? Elle doit avoir de nombreux alliés, des seigneurs, des ordres entiers !
-Alors tu devrais te dépêcher et partir tout de suite.
Revenir en haut Aller en bas
Movézeuil
Vénérable Ancien
Movézeuil


Nombre de messages : 1444
Date d'inscription : 11/04/2005

[RP] Les Chroniques de la Haine ! Empty
MessageSujet: Re: [RP] Les Chroniques de la Haine !   [RP] Les Chroniques de la Haine ! Icon_minitimeJeu 26 Avr à 10:16

Guerrier Du Tnaën :

Il hurle, sans discontinuer, et les falaises renvoient son cri, qui se multiplie, se divise, se rejoint pour finalement ne former qu'un son terrible. Ces terres sur lesquelles il vient d'arriver sont si éloignées du Tnaën que nul repère n'existe pour lui. Le vide était autour de lui, mais il le sent maintenant en son corps et en son âme, et cela ne ressemble à rien qu'il connaisse. Il a croisé des vies, de nombreuses vies, mais la plupart sont guidées par des forces dont il ignore tout. Alors il hurle, pour remplir le vide qui l'habite, et pour le faire autour de lui. Les sentiments, voilà comment ces êtres nomment les forces qui leur dictent leurs actes. Il ne comprend pas la nature de ces forces, n'en perçoit pas l'utilité, ni l'harmonie, il les ressent comme des interférences néfastes, aléatoires. Les sentiments...pourquoi s'embarrasser de ce qui ne sert à rien ? Ils parlent aussi d'émotions, autre concept totalement dénué de sens, il les sent qui submergent ceux qui les servent, leur ôtant toute logique. Ils en ont peur, mais ont tout aussi peur de ne plus les ressentir, alors à quoi bon ?

Nul ne semble connaître le Tnaën, dont il ne sent par ailleurs plus vraiment l'incommensurable équilibre. Il se sent si vide qu'il n'imagine pas de solution, ne voit aucune voie pour rejoindre son essence primaire, alors à nouveau il hurle. Il côtoie à nouveau ces êtres, et s'aperçoit qu'il sent leurs peurs, qu'elles le remplissent, éloignant ce vide qui n'a pas lieu d'être en lui, il sent que beaucoup ont peur de lui, de ce qu'il est, et une fois de plus leurs émotions les envahissent, encore ils perdent toute capacité de jugement. Il sent leurs sentiments, qui les rendent si faibles, si fragiles que c'en est incompréhensible. Amour, colère, haine...des mots qui ne sont rien, des entraves à ce qui doit être fait. N'ont-ils pas conscience de la vanité de leurs vies, de leurs âmes ? Ils ne sont rien. Mais alors, pourquoi le Tnaën l'a t'il envoyé ici ? Ne risque t'il pas de devenir comme eux ? Quel est son rôle, son combat ? Seul le vide de son âme lui répond, les peurs de ces êtres deviennent matière, étranges fumerolle d'ombres dons son corps se nourrit. Il hurle, encore, et encore.

Un être pourtant semble plus proche de ce qu'est le Guerrier du Tnaën, un être qui semble combattre ses sentiments, ses émotions, pour accomplir ce qui doit l'être. Alors le Guerrier comprend, enfin il sait pourquoi le Tnaën l'a envoyé ici. Son esprit se focalise sur cet objectif, son corps ne peut que suivre la voie que l'esprit du Tnaën lui indique, tout en lui se fige, dans un début de mouvement implacable et irrépressible, paradoxal équilibre, mais qu'importe, il a un combat à mener, son rôle à jouer. Le vide reprendra place autour de lui, ainsi qu'il le doit, à nouveau il sera le bras armé du Tnaën, car il ne peut en être autrement.

Le Guerrier cesse son hurlement. Lentement il se tourne vers la guerre à venir, et son premier pas ébranle la terre. De plus en plus vite il marche, et devant lui s'effacent ces vaines forces qui ne signifient rien, devant son pas fuient ces êtres, sans qu'il comprenne le sens de leur fuite. Il va rejoindre ce Duc, et répandre le Tnaën, et bientôt il n'y aura plus nul endroit où ils pourront fuir, alors le Guerrier les soulagera à jamais de leurs peurs, et l'équilibre du Tnaën sera rétabli.
Revenir en haut Aller en bas
Movézeuil
Vénérable Ancien
Movézeuil


Nombre de messages : 1444
Date d'inscription : 11/04/2005

[RP] Les Chroniques de la Haine ! Empty
MessageSujet: Re: [RP] Les Chroniques de la Haine !   [RP] Les Chroniques de la Haine ! Icon_minitimeVen 27 Avr à 18:55

Baron Hector III : [ Après correction de la plupart des fautes ! Mr. Green ]

La porte de la salle principale s'ouvrit brusquement. Le baron en passa le seuil, tira une chaise de la table et s'assit.
Le mentor, qui avait prit place en face de lui, le scruta de son regard dur et froid. Dérangé par cette oppressante situation le baron entama la discussion.
- Pourquoi m'avez vous fait demandé ?
L'homme au visage caché par l'ombre de sa capuche avança sur chaise.
- Une guerre se prépare entre les nains de la CEN et le Duc de l'Uto ; d'autre armées prendront probablement part à cette guerre, et celle-ci touchera alors tout Daifen. Si tu tire avantage de ce conflit, tu pourrais accroître ton pouvoir de manière exponentielle. Cela ne sera pas facile, mais l'occasion est trop belle pour que tu la laisse s’échapper.
Le baron se leva, sorti une pipe de sa poche qu'il commença à bourré d'un des meilleur tabac de la région, puis l'alluma.
- J'ai les moyen de participer à cette guerre ; mon armées compte plusieurs centaines d'hommes parfaitement entraînés et la maîtrise de mes pouvoirs est maintenant totale. De plus le duc est un allié très puissant ; l'alliance de nos deux armées a déjà porté ses fruits dans le passé.
- Voilà qui me satisfait dit le mentor d'une voie réjouit. Tu prend la bonne décision et il est vrai que le Duc de l'Uto sera ton meilleur allié dans cette guerre. Mais fait bien attention ; cette guerre ne sera pas comme toutes les autres, elle va concerner tout Daifen et tes ennemis seront plus nombreux que tes alliés soit s'en sûr. Il te faudra agir avec la plus grande intelligence et la plus grande haine pour en tirer profit. Mais si tu fait ceci ta puissance s'entendra sur tout Daifen.
- Les terres de la CEN sont loin, je vais donc devoir me hâter. Il me faut être parti au plus tard demain midi.
Le baron fit demander un capitaine dans la salle du trône. Une fois le capitaine arrivé le baron donna ses consigne.
- Tu vas rassembler toute l'armée : archers, paladins, troupes à pied et tous les espions-assassins. Met les en ordre de marche et préviens tous les hommes que nous partons pour la guerre demain.
Le baron prit son casque, son épée et commençant a se diriger vers la porte de la salle pour en sortir quand le mentor le rappela.
- Viens par ici Charles, il y a encore une chose dont je veux te parler. Quand tu reviendra de cette guerre je finirai ta formation. Il est vrai qu'à présent tu maîtrise parfaitement tes deux pouvoirs et que ton habilitée à l'épée est grandiose. Mais si tu reviens je t'offrirai ce que tout homme désir : contrôler l'emprise que le temps a sur lui !
- Ne plus vieillir et avoir le temps pour réaliser mes projets.
- Exactement ! proclama le vieil homme. Je n'ai jamais réussi à maîtriser ce pouvoir, mais toi tu le pourras je le sait. Tu maîtriseras la Vigos-mortis ...
Revenir en haut Aller en bas
Rax

Rax


Nombre de messages : 238
Localisation : Surement à un barbecue ...
Date d'inscription : 22/03/2005

[RP] Les Chroniques de la Haine ! Empty
MessageSujet: Re: [RP] Les Chroniques de la Haine !   [RP] Les Chroniques de la Haine ! Icon_minitimeLun 30 Avr à 22:13

Un dernier regard sur sa douce femme étendue sur le lit, qui s'endort doucement au première lueur du jour, Rax enfile quelques vêtement et sort de sa chambre.

La cité de la Flamme de l'Aurore et bien calme, il est revenu hier triomphant d'un continent et sa vampire préférée avait veillé toute la nuit sur son homme ... cette pensée lui arracha un sourire, une tendre vampire et une Morrienne, pour un scélérat comme lui !

Mais ce jour qui s'annonçait pourtant fait de douceur devait en fait devenir un violent rappel. Un messager de la CEN arriva au palais, après un brin de toilette, Rax alla le saluer en sa qualité d'ambassadeur auprès des EN. Le discours que tint le messager fut pesant à son coeur, des images de familles naines éventrées apparurent dans son esprit, les dernières images de son enfance, sa propre mère ... étendue sur le sol ... morte

"Cela n'aura donc pas de fin ?

J'ai tuer tellement d'elfe pour venger mon village, tellement de village j'ai saccager pour faire comprendre au nom de Khazad que ce genre de barbarie ne peut être impunie !

Quelle elfe a été assez stupide pour s'en prendre au propre peuple de la puissante CEN ?"

La réponse assomma littéralement le nain que la colère commençait à ronger. UN NAIN, C'EST UN NAIN !!! C'est un nain qui a osé s'en prendre à de pauvres familles naines qui ne demandaient rien.

La Flamme de l'Aurore dira que c'est dans l'équilibre des choses ... aucun ne bougera ...

"Et bien MOI je bougerai !!!"

Sa voix fut puissante, surprenant le messager, interpellant les badauds au milieu de leur discussion, réveillant sa propre femme.

Il passa par sa chambre l'ambrasser une dernière fois, sa femme le regarda, le regard conscient, pas une parole ne fut émise lorsqu'il enfila son armure de combat encore maculé de quelques traces de sang, un baiser d'au revoir pour sa douce vampire, puis il parti.

Quelques ami de la Flamme le suivirent mais il était loin en tête suivi de son dévoué second squelette qui dont le regard vide semblait réjouis tout de même ça promet d'être beau ^^
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




[RP] Les Chroniques de la Haine ! Empty
MessageSujet: Re: [RP] Les Chroniques de la Haine !   [RP] Les Chroniques de la Haine ! Icon_minitimeMar 1 Mai à 8:54

(poste sur le forum aussi Wink)
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




[RP] Les Chroniques de la Haine ! Empty
MessageSujet: Re: [RP] Les Chroniques de la Haine !   [RP] Les Chroniques de la Haine ! Icon_minitimeMar 1 Mai à 9:11

BARAMIR

(j'espère que vous prendrez autant de plaisir à lire ce Rp que j'en ai prit à l'écrire. Je sais qu'il est encore un peu flou mais j'ai fait du mieux que j'ai put. Peut-^tre pourrais l'améliorer et approfondir cette partie de la vie de Baramir plus tard) en attendant, bonne lecture et encore désolé pour la confusion et tout ça...)

[RP] Les Chroniques de la Haine :
Souvenirs.

L'aube est à peine levée. C'est une belle journée qui s'annonce. La cité s'éveille doucement, comme à son habitude. Les maîtres boulangers sont déjà debout et leur étales se remplissent déjà de quelques succulents pains. Les forgerons sont en train de raviver le feu de leur forge et on les entend déjà frapper les premiers coups de marteaux sur leurs enclumes. La cité s'éveille doucement et déjà au loin un étendard apparaît. Déjà au loin des colonnes de guerriers font faces aux murs de la cité. Les gardes, encore endormis, et ne s'attendant pas à une telle visite mettent un certains temps avant de se rendre compte de ce qui est en train de se passer. Ils courent dans le palais royal, allumant les bûcher signalant l'attaque et sonnant le cor. Le Prince d'Eckmöl siège sur son trône (le vrai bien sur) lorsqu'un messager arrive. L'alerte est donnée mais il est déjà trop tard. Les catapultes ne peuvent tirer les ennemis sont déjà trop proche. On ne peut rien faire, il n'y a plus qu'a se préparer à l'inévitable. Les forces en présences sont venus pour détruire Eckmöl. Elles ne sont pas la simplement pour nous poussez à partir ailleurs, nous qui habitions ces terres avant leurs naissance ; elles sont venues ici pour nous anéantir. Maudits soient-ils, eux et tous leurs descendants. Eckmöl fera face.
Tous les hommes de la cité sont prêt au combat. Tous savent qu'ils mourront, mais tous sont fermement déterminés à ne pas mourir seul. Ils savent qu'il n'y à qu'un seul espoir pour eux et leur fils. Ils doivent se battre pour gagner du temps. C'est leur seul et unique motivation à présent. Les armures brilles sous le soleil matinal. L'herbe est encore humide, mais bientôt elle sera couverte, non pas de rosée matinale,mais de sang. L'immense plaine d'Eckmöl sera couverte de sang après cette bataille. Une défaite est certaine mais qu'importe. D'autre survivront, d'autre doivent survivre pour raconter cette histoire ; d'autre doivent survivre pour venger cette affront fait à la fière cité.
Le prince d'Eckmöl est devant les hommes. Il sait qu'il va mourir, tout comme ceux qu'il mène à la bataille aujourd'hui, mais il sait également qu'Il va survire et qu'il pourra raconter. Les lourdes portes de la Cité s'ouvrent. En face les colonnes elfiques sont toujours en approche, de plus en plus proche. Les fiers guerriers avancent lentement, leur pas est sur et déterminé. Leur lourdes bottes écrasent l'herbe, laissant une profonde empreinte dans la terre. Tout est en ordre, les braves d'Eckmöl accélèrent le pas. Les nains prient leurs dieux, la cadence se fait encore plus pressée. Les guerriers savent que les Anciens veuillent sur eux, le trot est lancé. Un cri, le son d'un cor qui lui répond, le Prince d'Eckmöl portant l'étendard le leva devant lui, un mugissement de haine, un ultime cri de guerre et tous s'élancèrent.

(là je fais une petite pause pour ceux qui veule, j'ai peur que se soit trop indigeste sinon. Encore un détail qu'il faudra que je corrige)

Du haut d'une tour de garde, un jeune nain regarde les siens s'élancer. Il porte une armure de mithryll. A son bras est enroulée une lourde chaîne se terminant par une tête de hache. D'autre nains sont avec lui. Tous pleurent en regardant les leurs périr pour leur survie. Ils devraient fuir, ils devraient gagner les terres plus au nord pour y trouver refuge, ils devraient... mais ils ne peuvent. Ils regardent les leurs mourir, le visage en larmes. Le combat est lancé, les elfes se défendent bien mais les nains sont de redoutables guerriers. Les haches tournent et retombent, et avec elles tournent et tombes les elfes. Les nains se défendent. Les elfes, toujours aussi méfiant continus tout de même leur assauts. Les Braves d'Eckmöl déciment les premiers bataillons de l'armée des sylvains, mais ils ne peuvent vaincre. Ils le savent mais ils se battent pour la victoire. Leur victoire est la survie des jeunes nains observant. Ils doivent fuir mais ne peuvent pas. Ils sont trop captivés par le champ de bataille. Tous sont en armure. L'étendard d'Eckmöl est seul. Le Prince de la Cité est encerclé. Il se défend comme il peut. Pour chaque coup reçut sur son armure bleutée, ses assaillant en reçoivent le centuple. Pour chaque goutte de sang versé, les elfes versent des litres. Les Braves d'Eckmöl ne semblent pas avoir remarquer leur Prince. Ils ne se défendent plus, mais il les défendent eux. Le Prince recul. Il est bientôt devant les portes, toujours encerclé. Les autres nains se battent tout autour de la cité. Le soleil est au plus haut, le combat à déjà coûter la vie de nombreux braves. Tous sont morts en défendant leur villes. Tous sont morts en défendant leur espoir. Bientôt la garde du prince s'aperçoit de ses difficultés et tente de lui venir en aide, mais les elfes sont trop nombreux. Chacun des plus fidèle homme composant la garde trace un chemin vers son seigneur mais finit toujours par périr. Peut importe les coups qu'ils reçoivent, peut importes le sang jaillissant de leur blessures, peut leur importe, ils doivent défendre leur seigneur. Il doive défendre le Prince. Le jeune nain à la chaîne ne tient plus en place. C'est son frère qui se bat devant lui. C'est son frère qui est devant lui, portant fièrement l'étendard de sa cité. C'est son frère qui va mourir pour lui. Il ne tient plus en place. Les autres nains qui sont avec lui dans la tour n'ont pas le temps de l'en empêcher qu'il est déjà descendu de la tour et court déjà vers son frère. Ils l'appellent mais il n'entend plus. Il n'entend plus qu'un étrange son, confus et fascinant, entraînant et terrifiant qui l'appelle. Il se rut dans la mêlée, toujours guider par ce seul son. Il est impossible de le décrire, mais ceux qui l'ont déjà entendu savent qu'aucun ne peut y résister. Enfin, le jeune nain est dans la bataille. Sa chaîne tourne et avec elle tombe les elfes. Mais toujours plus nombreux, ils se dressent sur son chemin. Toujours plus nombreux à le blesser, toujours plus nombreux à le ralentir. La chaîne tourne en rythme,la mélodie étrange et fascinante entraîne toujours plus loin celui qui l'écoute. Son frère n'est plus qu'a quelque mètres de lui. Il l'a bientôt rejoins. L'étendard est toujours debout. Il tient bon, mais ses blessures sont de plus en plus nombreuses. Les elfes, piettinants les leurs pour l'atteindre se pressent toujours plus nombreux. Le jeune nain à la chaîne à réussit à se tailler un chemin à travers l'armée sylvaine et il a à présent rejoins son frère. Mais s'est trop tard. L'étendard tombe. La chaîne claque et sa hache abat un elfe, puis un autre. Il défend son frère plus qu'il ne défendrait sa propre vie. L'armée assaillante est déconcertée et terrifiée par ce jeune nain, presque imberbe qui les repousse. La musique est toujours présente dans la tête du jeune nain. Il laisse du répit à son frère. Celui se relève et regarde son frère avec attendrissement. Mais son frère ne le voit pas. Il continu son massacre, guider uniquement par cet étrange son, cet étrange mélodie qui continu de s'insinuer dans sa tête. La garde arrive enfin. Il est trop tard. Le Prince est mort. Son frère défend son cadavre. La musique est plus forte, plus oppressante, appelant toujours plus de sang à couler.
« Seigneur Baramir, Que faites vous ici ?! »
C'est tout ce que baramir entendit pendant qu'il défendait toujours son frère, ne laissant rein qui porte des oreilles pointus s'approcher.
« Partez Baramir. PARTEZ MAINTENANT !! VOUS SEUL POURREZ RACONTER NOTRE HISTOIRE !! »
La chaîne claque en l'air et répand toujours plus de sang. Baramir dansent toujours sur la me^me mélodie, cette mélodie qui lui permit d'arriver à se frailler un chemin à travers cette mêlé compacte. La bataille est déjà perdue. Les braves se battent encore, pour couvrir leur nouveau Prince, qui toujours se bat. Puis, petit à petit, il recouvre ses esprits. Il entend enfin ce qu'on lui dit, la musique s'est tût. Il a combattu vaillamment mais en vain. Il faut maintenant fuir. Il est le seul espoir, lui et ses compagnons doivent partir. Les Bravent se battent pour eux.

Baramir sent une main le secouer. Movézeuil se tint près de lui. La musique est encore là, mais comme simple bruit de fond. Il faut que la confrérie se prépare.

(il est possible d'obtenir la copie original au format .odt en demandant gentiment par mail Wink)
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




[RP] Les Chroniques de la Haine ! Empty
MessageSujet: Re: [RP] Les Chroniques de la Haine !   [RP] Les Chroniques de la Haine ! Icon_minitimeMar 1 Mai à 9:12

Celim :

Edward se réveilla doucement aux côtés d'Elenna, comme chaque matin depuis très longtemps. Enfin, pas si longtemps que cela, mais il en était seul responsable. Aussi silencieux que la brise, il se glissa hors des draps et déposa un léger baiser sur le front de celle qu'il considérait comme l'unique.

Sa tête lui faisait mal. Pas grand-chose, mais une douleur insistante, qui lui signifiait très clairement que l'on avait besoin de ses services. Or, quand ce on très précis recourrait à lui, il n'était absolument pas question de le faire attendre. Pour rien au monde.

Il enfila rapidement des vêtements plus utilitaires qu'élégants, et s'assura que ses dagues jouaient correctement dans leurs fourreaux. Il remonta regarder Elenna dormir, et se dit qu'il ne serait pas honnête de partir ainsi. Il s'empara d'une plume et d'un parchemin, où il griffonna combien il était désolé de la laisser ainsi, mais Il l'avait appelé, et dès lors, ses obligations, quoique rares, le rattrapaient. Il passa dans la cuisine pour prendre de quoi manger pendant le court trajet, et demanda poliment aux farfadets de présenter un petit-déjeuner agrémenté d'un présent à Elenna à son réveil. Puis, souriant, il repassa par la chambre, ouvrit la fenêtre, et sauta.


Le voyage lui parut court, comme chaque fois qu'il courait. Le vent claquait agréablement contre lui, et c'était toujours un plaisir renouvelé que de courir comme il le faisait. Cependant, conformément à l'habitude avec Lui, il lui fallut s'arrêter, et se remettre à marcher. Le vieil elfe était suffisamment prudent pour entourer son domaine immédiat d'une barrière empêchant ce moyen de locomotion. Evidemment, Edward aurait pu lui demander une permission expresse. Mais Edward n'aimait pas demander aux autres ce qui était le privilège de sa folie. Surtout à un plus fou que lui.

Il marchait paisiblement, s'étant arrêté un instant pour cueillir un brin d'herbe qu'il mâchonnait sans hâte. Le domaine était toujours aussi sauvage, et aussi mystérieux. Des bêtes étranges courraient en liberté çà et là. Des plantes inconnues poussaient sur des surfaces pas tout à fait normales. Et le manoir se détachait en point de mire de tout cela. Il apparaissait fragile, il apparaissait triste et maussade, il apparaissait décrépit. Mais ce n'était qu'une ruse de plus, pour décourager les impudents qui auraient voulu venir Lui demander quoi que ce soit. Comme l'était le tigre qui rugit quand Edward passa devant lui. Il s'apaisa en le reconnaissant, et se laissa caresser la tête. Tout allait bien, et les premières lueurs paresseuses du jour pointaient enfin.

Et soudain, Edward se retrouva devant Lui, dans Son bureau.

« Navré. Mais j'étais fatigué d'attendre. Dit-il.

-Vous n'avez jamais su attendre. Répondit Edward.

-J'ai attendu plus longtemps que vous ne pourrez jamais le faire, Edward, dussiez-vous vivre l'éternité.

-Ce qui semble bien parti, non ?

-Pas si vous me demandez d'y remédier. Une boisson, à manger ?

-Non, je veux juste savoir pourquoi vous m'avez privé de mon réveil aux côtés de mon aimée ce matin.

-En survolant la terre, n'avez-vous pas vu des feux, des hosts ?

-Si, un peu partout, effectivement.

-Voilà ce que je veux que vous fassiez, Edward. Vous observerez cette guerre entre Khazad et l'Uto. Vous observerez sans intervenir. Ni pour un camp, ni pour l'autre. Votre but sera de surveiller l'équilibre. S'il est trop menacé, eh bien, vous me le rapporterez, et je corrigerai cela.

-Je vous le rapporterai ? Nota Edward en levant un sourcil.

-Ecoutez-moi bien. Je ne peux ni ne veux intervenir directement dans cette guerre. Cela... causerait plus de tort que de bien. Cependant, je ne peux laisser tout se dérouler sans rien faire. Aussi... Je vous envoie en observateur. Je vous fais confiance Edward. Je sais que vous reconnaîtrez ce qui sera correct, ou pas. Pas d'intervention. Vous me ferez votre rapport comme à l'accoutumée. Et bien entendu, vous n'êtes pas obligé de camper sur place. Au pire, je pourrai vous fournir un artefact pour rentrez chez vous chaque soir. Est-ce clair ?

-Pas du tout, mais j'aviserai.

-Excellent, vous commencez demain. Expliquez tout cela à Elenna si cela vous arrange, ne le faîtes pas, peu m'importe. Mais demain en fin de journée, je veux vos premières observations.

-Vous les aurez Celimbrimbor, vous les aurez. »

Il cligna des yeux, et passa une main dans sa tignasse. L'elfe l'avait renvoyé chez lui, devant son lit, et Elenna dormait encore.

Il sourit. Ce vieil imbécile était peut-être un dieu, mais pour le reste, n'avait aucun talent.

Il se dévêtit, ne conservant que son sous-vêtement, et se glissa sous les draps, enlaçant tendrement son aimée. Un jour avant de la quitter... Même temporairement, cela allait l'agacer. L'équilibre, ne pas intervenir. Toujours aussi compliqué... Mais... Il était le chef, après tout.
Revenir en haut Aller en bas
Movézeuil
Vénérable Ancien
Movézeuil


Nombre de messages : 1444
Date d'inscription : 11/04/2005

[RP] Les Chroniques de la Haine ! Empty
MessageSujet: Re: [RP] Les Chroniques de la Haine !   [RP] Les Chroniques de la Haine ! Icon_minitimeMar 5 Juin à 23:46

L'Elfe progressait sans jamais hésiter. Examinant des traces au sol, le sens des branches cassées, il savait où aller. Il ne devait pas se tromper. Sa vie était en jeu. Le Vénérable Ancien lui laisserait la vie sauve s'il rattrapait le Duc. Il bifurqua légèrement vers l'Est. Les chaînes qui le retenaient cliquetèrent dans le silence oppressant de la forêt. La Garde de Khazad le suivait. Elle ne le quittait pas des yeux. Elle était prête à réagir au plus insignifiant de ces gestes qui annoncerait la présence des troupes ennemies. La vengeance pourrait alors débuter. Parfois, un oiseau, dérangé par ces intrus, prenait son envol et s'éloignait effrayé. Ou encore ce cerf qui fièrement les avait regardés passer. Movézeuil se trouvait en première ligne de l'avant garde. Il avançait dans un état second. Sans se soucier de l'atmosphère environnante, il se concentrait pour la bataille à venir. Une stratégie prenait forme. Uto avait fait une erreur en l'attaquant sur la terre des Extrémistes. Il comptait s'en servir. Il connaissait tous les reliefs mais également les souterrains. La surprise allait être totale dans les rangs adverses. Soudain, le flot de pensée se tarit, l'Elfe s'était arrêté.
- Les avons nous rattrapés ? interrogea le Vénérable Ancien dans un murmure.
- Oui. Le campement doit se trouver à quelques centaines de pas d'ici. répondit-il essayant de masquer la peur qu'il ressentait face au Nain.
- Es-tu sûr de toi ?
- J'ai trouvé des traces de sang, des arbres ont été abattus, les traces sont plus aléatoires et se chevauchent ...
- J'espère que tu as raison.
Sans plus se soucier de l'esclave, il s'avança vers ses troupes. Un sentiment de fierté l'envahit. Tous ces valeureux guerriers lui étaient dévoués. Ils se battraient jusqu'à la mort. Les troupes du Duc, au contraire, ne l'admiraient pas. Elles obéissaient par peur. Une faiblesse à exploiter pensa-t-il. Il fit passer les consignes dans les rangs. Il n'allait pas attendre le reste des Extrémistes. Il fallait profiter de l'effet de surprise. Si tout se passait bien Baramir pourrait ensuite achever Uto. La vengeance allait commencer. Elle viendrait avec la nuit.

-----------------

C'était une nuit noire. Sans lune. Le campement semblait calme. Les environs aussi. Seules quelques sentinelles patrouillaient. La lueur vacillante des torches les éclairait. Un léger sifflement se fit entendre. L'une d'elles, appuyée contre une tente, s'effondra. Une volée de flèches suivit. Tuant quatre Nains. L'alarme fut donnée. A ce moment, la Garde de Khazad, sortant de la nuit, chargea. Les Extrémistes poussèrent un hurlement. Ils se séparèrent prenant des allées différentes. Les haches fauchaient les hommes du Duc qui, surpris, n'avaient pas le temps de se défendre. Le désordre régnait. La fuite, la terreur, les cris. Movézeuil exultait. La première partie du plan se déroulait à merveille. Il trancha un bras, effectua un pas sur la gauche et se débarrassa de son adversaire. Puis il reprit sa course. Un guerrier sortit d'une tente à quelques pieds de lui, il le décapita sans même s'arrêter. La tête s'en alla rouler un peu plus loin. Une épée surgit. Il la para, dans un tintement métallique, puis transperça d'un coup d'estoc l'assaillant. Le Vénérable Ancien ressortit Kal du corps et l'essuya avec soin. Les runes s'illuminèrent un instant. Il observa tout autour de lui. Le sol était recouvert de cadavres. Les flammes éclairaient ses Nains qui s'étaient regroupés. Y avait-il des morts parmi les Extrémistes ? Il espérait que non. Les troupes du Duc s'étaient reprises. Les combattants expérimentés avaient rassemblé les plus jeunes. A présent, ils voulaient se défendre. L'effet de surprise était terminé. La véritable bataille allait commencer.

***

Le Duc était furieux. Il enrageait, et ne faisait rien pour le cacher. Il attrapa un de ses hommes par le col.
« Tu te trompes de direction, soldat. Les combats sont par là. »
Le nain regarda son chef d'un air défiguré par la peur.
« Mais on se fait massacrer ! »
On lui rendit un regard si noir qu'il baissa la tête et leva les bras, comme s'attendant à un coup.
« Tu penses sincèrement servir à autre chose ? »
Et on le renvoya d'un revers rageur vers les quelques gardes qui s'étaient reformés. Maudits mortels. Bien entendu, ils ne se contentaient pas d'être inutiles, il fallait aussi qu'ils soient incompétents. Si ses quelques nains ne mourraient pas tous cette nuit là, il se chargerait de régler leur compte à tous. Mais en attendant, d'autres attendaient qu'on s'occupe d'eux.
Movézeuil. Il était là, au coeur des lignes extrémistes. Ils étaient nombreux. Sans compter qu'ils avaient massacrés un bon nombre de sentinelles et de soldats pris de stupeur. Le Duc se fraya un chemin jusqu'à arriver à la tête de ses hommes. Ce qu'il les haïssait ...
« Gardes ... Souvenez-vous de mes châtiments. Ne perdez pas de vue la peur que vous connaissez si bien ... »
Il savait qu'ils n'avaient pas peur, sur l'instant, après tout, c'étaient de forts bons combattants et possédaient le courage qui allait avec. C'était par pure forme. Pour qu'ils ne puissent pas même hésiter une seule seconde. Il entendit des boucliers se mettrent en place. Ils étaient prêts à mourir, ils voulaient se défendre. L'effet de surprise était terminé. La véritable bataille allait commencer.

-------------

Les NEs chargeaient. A leur tête, Movézeuil brandissait une hache déjà bien ensanglantée. Leurs hurlements ne formèrent alors qu'un seul et unique cri de haine, on sentait en eux la rancoeur, le désir de vengeance, rien qu'à leurs regards. Le fracas des boucliers couvrit soudainement leur clameur, les deux lignes de nains fusionnèrent dans un chaos épouvantable. Le Vénérable ancien, taillait dans le tas, frappant à droite à gauche sans se préoccuper du sang qui giclait sur son visage.
Plus loin sur la ligne, le Duc avait désarmé un nain pour finalement le décapiter proprement. Il n'arrivait pas à se faire à l'idée que les extrémistes avaient l'initiative, sans compter que ses propres nains étaient en sous nombre. Il jura sans retenu, déséquilibrant un nouvel adversaire et l'envoyant valser contre un de ses congénères. Ravalant sa fierté et sa rage grandissante, il recula de quelques pas puis se retourna totalement. Il marcha droit devant lui jusqu'à s'enfoncer dans la forêt. Ces idiots n'avaient qu'à tous mourir. Les Extrémistes avaient répondu la guerre allait pouvoir prendre de l'ampleur.

***

La hache siffla dans les airs. Elle trancha la tête qui voltigea et vint s'écraser devant la tente du Duc. Sans perdre un instant, les Nains l'envahirent. Etrangement, Uto ne s'y trouvait pas. Un hurlement de joie retentit parmi les arbres. La Garde de Khazad était, finalement, venue à bout de ses adversaires. Mais Movézeuil, loin de partagé la liasse générale, semblait dubitatif. Il cherchait parmi les cadavres qui jonchaient le campement. Il jeta Kal de dépit au sol. Le Duc s'était enfuit. La guerre ne faisait que commencer. Il rassembla rapidement ses troupes.
- Mes frères ! L'assassin a réussi à nous échapper. La vengeance n'est pas terminée. Nous devons continuer le combat pour venger nos proches. La prochaine bataille sera meurtrière, nous risquons d'y rester. Etes-vous prêt à me suivre ? A mourir pour ce en quoi vous croyez ?
Les Extrémistes lancèrent un Dum A Uto tonitruant qui fit, d'après la légende, trembler les montagnes. Du moins, les oiseux quittèrent leurs perchoirs.
- Nous avons tous besoin de repos, nous camperont, donc, ici ce soir. Nous reprendrons la poursuite une heure avant le lever du soleil. Soyez prêt.

[ Deuxième partie par Uto ! Première et dernière parties par moi même !

Les parties sont séparées par les *** !

Et excusez-nous pour le temps entre les RPs ! ]
Revenir en haut Aller en bas
Movézeuil
Vénérable Ancien
Movézeuil


Nombre de messages : 1444
Date d'inscription : 11/04/2005

[RP] Les Chroniques de la Haine ! Empty
MessageSujet: Re: [RP] Les Chroniques de la Haine !   [RP] Les Chroniques de la Haine ! Icon_minitimeLun 13 Aoû à 19:41

Dixi :

Le temps est immuable, mon corps n'existe plus, mon esprit est en harmonie avec le monde, mon coeur n'a plus besoin de battre. Le vent qui souffle dans mes cheveux me couvre d'un linceul de calme et de quiétude. Cet instant n'aura jamais de fin, il est d'une saveur et d'une douceur incomparable.

Depuis combien de temps suis-je allongé là, a observer les nuages défiler ? Suis-je attendu quelque part ? Je suis persuadé que oui, mais cela m'échappe comme lorsque l'on essaie de retenir du sable entre ses mains. Un ami, un parent, une femme peut-être ? Mon esprit s'agace de cette réflexion inutile, pourquoi tenterait-il de se rappeler de choses sans importance pour le moment présent ? Je pourrais mourir ici, d'ailleurs peut-être suis-je déjà mort. Les nuages se transforment pour former des visages, tantôt souriants, tantôt bienveillants, tantôt grimaçants ou grotesques. Les têtes s'allongent donnant un air burlesque à tous ces personnages. Je les connais, c'est certain. Ce visage enjôleur et envoûtant qui me tend les bras... son nom m'échappe encore. Je lève un bras que je ne sens pas mais déjà le nuage s'est éloigné et un nouveau apparaît et me montre un individu décapité, dansant une gigue macabre. Mes pensées prennent une tournure désagréable, le soleil se couche, le vent souffle plus fort, je frissonne, des murmures dont je ne saisis pas le sens se pressent à mes oreilles, me suppliant, m'invectivant, m'insultant. C'en est trop, où est le soleil, l'harmonie, la paix, je veux être heureux, je veux...

-PAR TOUS LES DIEUX, DIXI !

Un visage est penché sur moi. J'ai son nom sur le bout de la langue. Thanaïn je crois. Oui c'est ça.

-Mon vieux dis-je d'une voix pâteuse, j'ai fait un mauvais rêve. Ramène moi à boire, quelque chose de fort et un peu de gomme de Xantane.
-Cela ne peut plus durer Dixi, cela fait 4 lunes que tu es dans cet état, les hommes perdent confiance, nos réserves d'or s'amenuisent, sans compter cette maudite averse qui ne cesse jamais. Ecoute toi tousser, tu es malade Dixi.
-Ce n'est rien, un simple rhume, j'ai juste besoin de me détendre un peu, ramène moi un peu plus de Xantane, ça va me remettre d'aplomb.
-Tu as surtout besoin d'un bon bain et d'un vrai repos, allez, je t'emmène sous ta tente.
-Hé, mais lâche moi, je suis encore ton chef et je veux rester sous cette petite bruine.

-----------------

Quelques heures plus tard, sous la tente de commandement, au royaume de Tangodhil.

-Dixi s'il n'y avait que les problèmes de campagne, nous passerions outre, mais j'ai d'autres sujets préoccupants à te confier.
-Dis moi toujours, dis-je d'un ton désinvolte.
-Nous venons de recevoir une missive de Baramir. Il souhaite se retirer d'Amon Khazad et laisse donc sa place de Vénérable Ancien vacante.
-En quoi cela me concerne t-il ? Cela fait 200 lunes que j'ai abandonné ces responsabilités, qu'ils nomment quelqu'un d'autre d'apte à le remplacer.
-Ce n'est pas si simple que cela, ton projet de repeuplement des 7 duchés n'a jamais réellement abouti, seul le Duché de Tarsis a été repeuplé par les gens de Malek. Son royaume s'étend sur les marches de l'Ouest, mais tout le duché de Tol Valdur et Tar Vartäarn est la proie des pillards. Des villages sans défense sont détruits et les villageois massacrés.
-Depuis Baruk Khazad, Tol Valdur n'a pas eu de Seigneur, ils n'ont qu'à se réfugier à Amon Khazad, je te le redits leur malheur ne me regarde pas, ni ne m'intéresse.
-Par tous les Dieux, aurais tu perdu l'esprit pour parler ainsi de ton Peuple ? Toi qui durant un temps l'a défendu si ardemment et a porté fièrement sa bannière ?

Je haussais les épaules et cherchait des yeux de la gomme de Xantane. Thanaïn reprit d'un ton plus pressant :

-As tu entendu parler du Duc de l'Uto ?
-Vaguement.
-L'as tu déjà rencontré ?
-Oui, il voulait que je lui vende les plans des sous sols d'Amon-Khazad pour réaliser son invasion. Il affirmait même être prêt à lancer un assaut de front sur les pentes de la Gloire...
-Et que lui as tu dis ?
-Que je les lui céderais volontiers s'il avait quelque chose d'équivalent à offrir en échange pardi !
-Tu vas trop loin Dixi de Tormen !
-Et j'ai été trop tolérant avec tes écarts Thanaïn de Khazad, mesure tes paroles en ma présence, je ne te le redirai pas deux fois.

Thanaïn poursuivit d'un ton plus adoucit mais d'où perçait une émotion et une peine mal contenue :

-Il brûle nos maisons, il tue nos gens et ne laisse que désolation derrière lui. Qui s'opposera a lui si tous regardent ceci avec indifférence. Où est le Bouclier de Tormen, le défenseur de la race naine, le flamboyant guerrier à l'étendard or et argent ?
-Nous avons d'autres combats à mener, des victoires à remporter, ici, sur Tangodhil. Khazad doit se prendre en main, le temps d'Orlin le Brave et de ses 50 fidèles est révolu, qu'ils se trouvent un autre héros.
-Alors j'irai me trouver un autre chef.
-Je te l'interdis.
-Je n'ai pas d'ordres à recevoir d'un illuminé crasseux qui ne pense qu'à regarder les étoiles et à se détruire avec d'ignobles drogues.

Un silence lourd pesa pendant plusieurs secondes avant que je reprenne la parole d'un air calme et froid.

-Pour toutes ces années à mon service, je ne prendrais pas ta tête aujourd'hui. Je te dépouille de tous tes droits et territoires que tu as acquis sous mon commandement. Si nos chemins se recroisent un jour, je te briserai en mille morceaux, toi et ta famille. Que ceci soit noté dans le Grand Livre de Khazad. Tu as une heure pour t'en aller.

Sans un regard en arrière, Thanaïn se retira.
Revenir en haut Aller en bas
Movézeuil
Vénérable Ancien
Movézeuil


Nombre de messages : 1444
Date d'inscription : 11/04/2005

[RP] Les Chroniques de la Haine ! Empty
MessageSujet: Re: [RP] Les Chroniques de la Haine !   [RP] Les Chroniques de la Haine ! Icon_minitimeMar 14 Aoû à 12:42

Urgosh :

-Que me vaut l'honneur de ta visite Urgosh, t'es tu enfin rappelé que tu avais un vieux frère auquel tu n'avais pas parlé depuis longtemps ?
-Je suis venu car les propos de Thanaïn à ton encontre m'ont alarmé, d'autant plus que Baramir a annoncé son départ alors même que la menace Uto est toujours terrée, là, quelque part... Khazad à besoin de nous vieux frère !
-Tu t'es donc laisser corrompre l'esprit par ce vieux fou de Thanaïn et ses histoires

*Dixi se fourra un peu de gomme de Xantane dans la bouche*

-Tu en veux un peu mon vieux frère? Dixi prononçait ces mots avec un dédain clairement audible.
-Cette substance te détruit l'esprit comme le sucre de lune l'a fait avec celui de Loken. Est-ce vrai ce que Thanaïn m'a dit, tu envisages de vendre le plan des tunnels d'Amon Khazad à ce malade de Duc d'Uto ?!
-Thanaïn ne comprend rien a mes motivations et d'ailleurs toi non plus... et puis qu'en as-tu à faire d'Amon Khazad et de la Confrérie, tu n'es plus un Vénérable Ancien je te rappelle... et puis mes affaires ne regarde que moi, cesse donc de m'importuner !
-Mais tu as vraiment l'esprit dérangé ma parole... Si tu continues on finira par voir ta tête plantée au bout d'une pique dans l'un des couloirs de Khazad pour trahison !! Et même si je ne suis plus un Vénérable, mon coeur appartient toujours au joyau de l'Est, tout comme le tien, même si tu sembles l'avoir oublié.

-Mais de quel droit me parles-tu sur ce ton !! Dixi fulminait. C'est moi qui vais ôter ta tête de ton corps.
-Je te mettrais une hache entre les mains que tu ne serais même plus capable de la soulever dans l'état où tu es.

Urgosh détailla Dixi et reprit

-Allons regardes-toi, tu n'es plus que l'ombre de toi-même, tout ce qui t'importe c'est cette gomme de Xantane. Tu ferais n'importe quoi pour en avoir, le reste t'indiffère. Tu projettes de trahir Amon-Khazad. As-tu oublié ce que j'ai fais au dernier traître de Khazad ? Tu te rappelles son nom ? Oui ton vieux fourbe de père, je lui ai tranché sa misérable tête... et saches que je n'hésiterai pas à faire la même chose avec le tienne si tu m'y obliges...

-Ne me parle jamais de mon père Urgosh !! Misérable ... sans moi toi et aucun nain n'aurait jamais survécu à la chute d'Amon-Khazad.

-La chute de Khazad, comment un déchet tel que toi oses-t-il encore évoquer ce jour où Orlin le Brave tomba en héros.... Tu dois à présent lui faire honte Dixi, toi qui ne fais rien alors que la cité en a besoin et, au contraire de toute raison, participe même à un complot ourdit pour faire chuter la cité !!

-ASSEZ !! Tu m'insupportes avec ton discours qui ressasse la passé. Puisque tu sembles si sur de toi-même de ce qui est bien ou non, laissons Glandru décider par le biais d'un combat. Choisissons nos champions pour un duel à mort. Si le tiens gagne, j'accepterai de te suivre et de faire ce qu'il sera nécessaire pour vaincre le Duc.

Un sourire pervers s'afficha alors sur la face du nain.

-Mais si je gagne, alors ta hache de la sentence sera mienne et je la ferai fondre pour m'en faire une chope de bière et à chaque fois que je boirai une chopine, ça sera avec la satisfaction de savoir que c'est avec la hache que je t'ai prise !!
-Hé bien soit, j'accepte les termes de ce duel. Retrouvons nous demain, à l'aube avec nos champions, et que Glandru en soit le témoin.
Revenir en haut Aller en bas
Movézeuil
Vénérable Ancien
Movézeuil


Nombre de messages : 1444
Date d'inscription : 11/04/2005

[RP] Les Chroniques de la Haine ! Empty
MessageSujet: Re: [RP] Les Chroniques de la Haine !   [RP] Les Chroniques de la Haine ! Icon_minitimeMar 14 Aoû à 12:42

Urgosh :

L'aube du lendemain vit se rassembler une foule de nain pour le duel attendu.

Dixi arriva tenant en laisse, avec d'autres nains, ce qui était aujourd'hui une créature bipède à forte carrure mais qui avait du être autrefois un nain. Dixi n'avait jamais révélé d'où provenait cette chose mi naine - mi monstre et qui répondait au nom de Bruton.

La créature était munie d'une lourde armure et d'un heaume avec une fente qui ne laissait qu'entre apercevoir des yeux injectés de fureur. Bruton, marchait d'un pas lourd qui provoquait un crissement de son armure en fer blanc. Il tenait une masse d'arme imposante, adaptée à son immense carrure. Quand il fut libéré de ces chaînes, un cri guttural retentit et les nains qui le tenaient quelques instants plus tôt, s'éloignèrent prestement.

Urgosh fit entrer son champion dans l'arène. C'était un nain de faible corpulence mais tout en muscle, tenant une hache légère à double tranchant. Le nain ne portait qu'une courte barbichette et n'était revêtit d'aucune armure... il n'avait qu'un pagne pour seul vêtement mais des runes étranges recouvraient son corps en de multiples endroits.

Dixi partit d'un rire moqueur

-Voilà tout ce que tu as trouvé à m'opposer, un vulgaire caillou face à une montagne !! Bruton va l'écraser et le réduire en charpie. TUE-LE BRUTON !!!

La créature sous l'armure n'attendait que l'ordre de son maître et se rua immédiatement sur le petit adversaire qu'on lui opposait. La masse d'arme fendit l'air, le petit nain venait d'esquiver le premier assaut. Bruton se retourna aussitôt vers l'ennemi et reprit ses tentatives de frappes. Le nain ne faisait qu'esquiver avec souplesse et agilité, se contentant de quelques frappes de harcèlement de temps à autre sur l'armure du colosse qu'il avait pour adversaire.

-Ton Champion est un froussard Urgosh, il refuse le combat. Ta personnalité de Couard se retrouve dans ton choix mon frère !

Alors que Dixi raillait son vieil ami, le nain faillit se faire coincer par Bruton et évita la masse d'arme qu'à quelques poils de barbe, celle-ci s'écrasa dans un des piliers de la pièce et la pierre vola en éclats. Bruton poussa un cri de frustration ... il voulait du sang.

Le maigre nain tournait toujours autour de son adversaire avec agilité pour esquiver mais il tentait maintenant d'asséner quelques blessures où l'armure de l'adversaire était la plus faible... Le coude finit par être atteint par la hache, ce qui provoqua une fureur renouvelée chez Bruton ; les assauts devinrent encore plus violents. Mais le nain esquivait toujours et Bruton commençait à sentir la fatigue du au poids de son armure l'envahir.

-Assez joué avec lui Bruton. hurla Dixi !! Termine-le et je te l'offrirai pour ton déjeuner !!! C'en est fini de ton homme Urgosh...

Mais esquivant la masse d'arme qui visait sa tête, le nain d'Urgosh en profita pour placer une nouvelle blessure au niveau de l'aisselle de son adversaire sur le même bras déjà touché au coude. Bruton avait de plus en plus de difficulté à manier sa masse d'arme.

-Achève le maintenant, je te l'ordonne, cette mascarade à assez duré !! Cria Dixi

Il ne voyait pas que son champion était en difficulté, le sang coulait le long de son armure et ses mouvements étaient de plus en plus lents. Le nain infligea plusieurs blessures à l'autre bras du colosse et réussit à le désarmer... puis d'un mouvement vigoureux, il lui ôta la tête du reste du corps...

Dixi fulminait et s'adressa à ses hommes.

-Ce combat est une mascarade, le nain d'Urgosh n'a fait que refuser de se battre. Cet immonde bâtard de nain, il a décapité mon champion. Rapportez moi sa tête !!

-Tu n'as donc aucune parole Dixi !! As-tu oublié que c'est toi qui a établi les règles en prenant Glandru pour témoin !! Tu as tellement l'esprit embrumé par ta drogue que tu oses défier notre Dieu ? Es-tu prêt à affronter sa colère ? Ne peux-tu donc pas te rendre compte par toi-même qu'Amon-Khazad a besoin de toi ?

Le regard de Dixi de Tormen parut vide quelques instants, puis le nain finit par déclarer.

-Très bien, Urgosh, je te suivrais jusqu'au Royaume sous la Montagne mais n'espères pas obtenir plus des termes de l'accord que ce que nous avons conclu !
Revenir en haut Aller en bas
Movézeuil
Vénérable Ancien
Movézeuil


Nombre de messages : 1444
Date d'inscription : 11/04/2005

[RP] Les Chroniques de la Haine ! Empty
MessageSujet: Re: [RP] Les Chroniques de la Haine !   [RP] Les Chroniques de la Haine ! Icon_minitimeMer 22 Aoû à 19:27

Les neufs pierres avaient été disposées selon les indications de la vieille femme, les flacons d’encens embrumaient la clairière, les innocents étaient là, pleurnichant, prisonniers de leurs chaînes. Les gardes étaient restés à l’écart, et pour une fois, le Duc pouvait les comprendre. Il détestait la magie. La craignait, la haïssait. Aussi n’avait-il pas jeté son habituel regard empli d’éclairs quand ses nains s’étaient écartés d’inquiétude, lui-même avait eu envie de faire un pas en arrière, ce qu’il n’avait bien sûr pas fait. Quand la vieille commença ses incantations, il sentit un sentiment d’incertitude l’envahir. Etait-ce vraiment ce qu’il fallait faire ? Gaïa elle-même méritait-elle ces rituels maléfiques ? Quand il reposa son regard sur les captifs, les seuls extrémistes d’Amon faits prisonniers, il se remit à sourire. Tant que Movézeuil le payait par le sang de son peuple… Les paroles de la sorcière se firent plus lourdes, plus lentes, sa voix envahit la clairière comme s’il ne s’agissait que d’une petite pièce close. Des oiseaux quittèrent leur branche. La brume semblait s’épaissir. Les odeurs lâchées par les fioles d’encens assaillaient les narines et les yeux. Quelques instants encore et l’incantation fut terminée. Le Duc jeta un coup d’œil vers la vieille. Elle avait prit l’apparence d’un mort, les traits tirés à l’extrême, la peau blâme et les yeux exorbités. La magie l’avait vidé de sa vitalité, au point qu’elle eut du mal à prononcer ces quelques mots.
« Maintenant … Les … Sacrifices. »
Le nain hocha la tête en s’approchant. La vieille femme s’aperçut trop tard qu’il avançait vers elle et non vers les prisonniers. Sa tête roula jusqu’à percuter l’un des neufs menhirs. D’un geste, il ordonna que les prisonniers soient exécutés, ne se donnant pas la peine de le faire lui-même. Le sang eut tôt fait d’envahir le centre du champ de pierres. Le sang de Khazad.
Les batailles recommenceraient bientôt, la guerre de la Haine ne faisait que commencer. Un autre sourire vint illuminer le visage du Duc quand le sol se mit à trembler. Plusieurs nains chutèrent, beaucoup avaient peur. Celimbrimbor n’aurait pas apprécié. Mais au final, personne n’aurait vraiment apprécié. Le Duc lui-même n’aimait pas la situation qui s’imposait à lui.

-----------------

Un messager vint lui apporter le soir venant les résultats de l’escarmouche de la forêt. Au total le Duc avait perdu deux cent vingt-deux nains. Il n’était pas sûr d’avoir infligé le tiers de ces pertes à ses ennemis. Il renvoya le messager d’un rire glacial d’indifférence et se pencha vers le sol. Une racine s’entremêlait follement autour d’une autre, toutes deux enrobées de mousse et parsemées de champignons. Il haussa un sourcil, s’abaissant sur les genoux. Une racine bougeait, semblait vouloir échapper à l’emprise de l’autre. L’autre prit vie à son tour et elles se tortillèrent un moment avant de parvenir à se détacher l’une de l’autre.
Le premier garde passant non loin fut interpellé. Le Duc lui demanda de s’avancer jusqu’à l’arbre. Puis il croisa les bras. Le garde noir pensa d’abord avoir trébuché maladroitement, mais élimina cette pensée quand, en se relevant, il remarqua la racine montant le long de sa jambe. Il jeta un regard vers son maître avant de se mettre à crier. Sa hache vint à bout de la plante en quelques secondes, mais n’empêcha pas une liane de lierre de le ficeler à son tour. Une branche arriva de côté et lui fouetta violemment le visage. Sa vision était déjà rougie par le sang lorsqu’une deuxième branche, cette fois bien plus épaisse, l’envoya rouler plusieurs mètres plus loin dans une dernier râle.
Le Duc se releva. Il s’approcha à son tour et posa une main sur le tronc du vieil aulne. « Merci. » Fut ce qu’entendirent les nains s’étant rapprochés suite aux cris …

***

Un silence pesant salua les premiers rayons du soleil qui perçaient, avec peine, les feuillages. Un silence interrompu, de temps en temps, par le bruit du vent. Mais même celui-ci semblait vouloir éviter de se faire remarquer. Il avait peur. Movézeuil était, lui aussi, sur ses gardes. Il pensait à la veille. Lorsqu’il traversait la forêt entouré du chant des oiseaux ou qu’un ruisseau murmurait dans le lointain. Que se passait-il ? Pourquoi un tel mutisme de la part des animaux ? De plus, il se sentait observé depuis leur départ. Pourtant il n’avait aperçu personne. Pour le moment, son souhait le plus cher était de sortir de ce lieu sauvage et de continuer les combats sur une plaine dégagée ou mieux encore dans le désert de Karok-Ak-Khazad.

Pendant ce temps, une discussion passionnée se déroulait entre les deux Extrémistes chargés de fermer la marche. Ils marchait avec entrain semblant ignorer l’atmosphère qui se faisait de plus en plus pesante autour d’eux.
- Donc tu prends un tonnelet d’hydromel et une jarre de miel. Tu les verses lentement dans un récipient. Le miel avant l’hydromel. Tu mélanges jusqu'à ce que la sauce soit devenue onctueuse.
- Faut mélanger combien de temps ?
- En général quelques minutes.
- Hum. Répondit le Nain qui gravait chaque détail dans sa mémoire.
- Après tu arroses généreusement l’Elfe sans oublier les pommes de Daifen. Si tu veux, tu peux ajouter quelques épices pour relever légèrement le plat.
- Très bien ...
- Et pour la cuisson, tu prépares une grosse flambée. Lorsqu’il y a suffisamment de braises, tu éteins le feu. Et tu y poses ton plat. Il faut compter environ ...
Une ronce noire vint interrompre l’Extrémiste. Elle s’était enroulée langoureusement autour de l’armure puis avait atteint le coup. A présent, elle le serrait férocement. Le Nain tenta de desserrer l’emprise sans succès. Il manquait d’air. Les épines s’enfonçaient, peu à peu, dans la chair, laissant s’écouler quelques gouttes de sang. Ses forces le quittaient. Le paysage tournoyait dans une ronde effrénée. Il s’effondra dans un râle d’agonie. Sa dernière vision fut la Garde de Khazad se faisant assaillir par la forêt.

Movézeuil rageait. Il ne s’attendait nullement à ce que le Duc utilise ce qu’il vénérait pour se venger. Comment avait-il pu en arriver là ? Il était donc prêt à tout sacrifier pour le détruire. Une branche fouetta le visage du Vénérable Ancien, laissant une large coupure en souvenir. La douleur le fit revenir à la réalité. Il trancha d’un large revers plusieurs rameaux, qui ondulaient vers lui. Puis il se mit à courir. Une immense racine s’était enroulée autour des jambes d’un Nain et l’entraînait sous terre. Il abattit sa hache à quelques pouces des pieds du malheureux. La lame s’enfonça dans le bois sectionnant le tentacule. Un liquide verdâtre s’en écoula tandis que le bout de bois se rétractait. L’Extrémiste, libéré, se releva rapidement et partit à son tour secourir ses compagnons. Movézeuil profita d’un instant de répit pour faire le point. Une vingtaine de corps gisait au sol sans vie. Plusieurs guerriers avaient été blessés. Cependant la Garde de Khazad s’était reprise et formait, maintenant, un cercle au centre de la forêt. Elle se tenait là, fièrement, invitant les arbres à frapper, toisant l’adversaire sans se soucier de sa nature. Elle voulait venger ses morts. Le Vénérable Ancien se tailla une route dans la végétation afin de la rejoindre. Il y parvint, finalement, laissant derrière lui une multitude de branchages. Vive comme l’éclair, une racine jaillit. Mais attentif, il la trancha d’une simple rotation de poignet.
- Nous devons quitter cet endroit. Tenez cette position tout en avançant. Ordonna-t-il.
L'avant Garde se mit en route. Lentement. Surveillant les environs. Attentive au moindre mouvement. A mesure qu’elle avançait les attaques se faisaient plus rares. Le soleil perçait davantage à travers les feuillages. On entendait même le piaillement de quelques oiseaux plus téméraire que les autres.

Soudain, une secousse se fit sentir sous les Extrémistes. La terre se fissura et une racine en émergea. Elle était immense. Elle atteignait facilement les six pieds de diamètre et surplombait la cime des arbres. Elle se balança un instant puis s’abattit violemment sur les Nains. Deux parvinrent à l’esquiver. Cinq , moins chanceux, furent broyés. On entendit les os crisser. Elle se remit en mouvement, rasant le sol. Elle faucha quelques guerriers qui allèrent s’écraser plus loin. Movézeuil sortit de sa torpeur. En quatre secondes, la Garde de Khazad avait perdu une bonne partie de l’effectif restant. Les autres frappaient ce qu’ils pouvaient. Il devait mettre un terme à ce carnage. Il profita que la racine se redresse pour en cogner la base. Une des lames de Kal s’enfonça dans le bois et ressortit pleine d’une substance poisseuse. Le tentacule fendit les airs de façon désordonné. Incontrôlable. Il souffrait. Les Extrémistes continuaient à tomber sous les coups. Le Vénérable Ancien empoigna fermement sa hache. Il frappa à de nombreuses reprises. Plusieurs entailles apparurent, laissant s’écouler l’étrange liquide. Mais la racine continuait sa danse mortelle. Sans jamais faiblir. Elle jaillit sur la gauche de Movézeuil. Celui-ci plongea au sol. Trop tard. Il toucha son ventre. L’armure de Mithril avait été tranchée. Il devait conclure. Une autre erreur comme celle-là et s’en était finit. Il se releva déterminé et murmura un mot en Ancien Langage. Aussitôt, un éclat bleuté illumina Kal. Les Runes prirent une teinte rouge sang tandis que les deux lames s’embrasaient. Le Vénérable Ancien chargea, poussé par la haine. Le temps semblait s’être figé autour de ce terrifiant spectacle. Le Nain bondit. Il écarta la hache sur sa droite, offrant son torse à la racine. Celle-ci, foudroyante, se détendit. Vide. Esquive. Movézeuil avait fait pivoter son torse. Il atterrit. Kal tournoie. Les flammes l’entourent dessinant comme un motif géométrique. Elle caresse le tentacule. Il tombe. Tranché net. Tout est terminé.

La Garde de Khazad, ou ce qu’il en restait, enterra les cadavres. Elle se remit en route, tout en priant pour les âmes des morts. Elle sortit ainsi de la forêt. Devant elle s’étendait une plaine aride. Seule une rivière la traversait. Elle serpentait parmi les herbes jaunies par le soleil et se jetait dans la Mer des Vents plus au Nord.
- Nous allons établir notre campement le long de la rive. Déclara Movézeuil, montrant du doigt une partie du paysage. La bataille se déroulera en ce lieu.
Il marqua une pause, détaillant le restant de ses troupes. Les Nains semblaient déterminer à vouloir venger les morts. Mais le moral était au plus bas.
- Je sais que vous êtes braves ... mais attaquer immédiatement le Duc serait une folie. Nous sommes trop peu nombreux. Nous allons attendre les Suprêmes Extrémistes conduits par Baramir. Construisons le camp en attendant. Il doit être prêt avant la tombée de la nuit.

[ Première partie par Uto et deuxième par Movézeuil. ]
Revenir en haut Aller en bas
Movézeuil
Vénérable Ancien
Movézeuil


Nombre de messages : 1444
Date d'inscription : 11/04/2005

[RP] Les Chroniques de la Haine ! Empty
MessageSujet: Re: [RP] Les Chroniques de la Haine !   [RP] Les Chroniques de la Haine ! Icon_minitimeJeu 23 Aoû à 0:39

Uto :

« A-t-on des nouvelles du Baron ?
- Non Sire, pas depuis le début des escarmouches. »
Le Duc en avait assez. Quelque part dans la plaine, ses nains tremblaient en petits groupes. Il n'aurait su dire ce qui les faisait vibrer, la peur des extrémistes, la peur de leur chef -lui-même- ou simplement le vent glacial qui s'amusait à filer le long des folles pousses d'herbes. La forêt ne lui avait pas offert de triomphe, ce qui le contrariait au plus haut point.
« Et du mauvais sort ?
-Ca a marché, la sorcière disait vrai.
-Comment en es-tu sûr ?
-L'éclaireur est revenu avec une branche en travers du bras. »
Utiliser la nature... C'avait été une décision dure, douloureuse. Mais il fallait bien reconnaître que Gaïa ne s'était pas manifestée depuis le début de la guerre. Ca prouvait à la vermine qui servait de troupe qu'elle n'était pas qu'une idéologie oubliée, même si elle n'avait pas agit directement. Eux n'en savait rien.
« Movézeuil a été tué ?
-Non Sire. Une petite partie des Khazadiens s'en sont sortis. Ils ont établis un camp près de la rivière. D'après nos estimations, nous sommes plus nombreux qu'eux, nous pourrions les...
-Depuis quand les lieutenants donnent-ils leur avis ? Motive les hommes. Dis leur que les renforts arriveront bientôt, et que suivra la bataille qui décidera de la suite des évènements.
-Bien monseigneur...
-Et préviens moi si le Baron Hector donne signe de vie. Pareil pour ce guerrier du Tnaen. Prie pour qu'ils soient là à temps. Vos vies en dépendent, les leurs aussi... »
Revenir en haut Aller en bas
Movézeuil
Vénérable Ancien
Movézeuil


Nombre de messages : 1444
Date d'inscription : 11/04/2005

[RP] Les Chroniques de la Haine ! Empty
MessageSujet: Re: [RP] Les Chroniques de la Haine !   [RP] Les Chroniques de la Haine ! Icon_minitimeJeu 23 Aoû à 0:40

Dixi :

-Depuis combien de temps sont-ils partis ?
-C'est bien la quinzième fois que tu me poses la question.
-Ca doit bien faire neuf heures non ?
-Ouais, quelque chose comme ça.
-On va planter la tente sur ce caillou battu par les vents ?
-Mais j'en sais rien moi, fous moi la paix par Glandru !

Dixi s'éloigna en maugréant. C'était l'idée d'Urgosh d'envoyer des éclaireurs pour repérer la route. Ils avaient déjà 10 jours de retard. D'un commun accord, ils avaient décidé de passer par la Grand Route de l'Est. Cela faisait certes un sacré détour, mais par Glandru, ça en valait la peine ! Ils avaient pris un peu de bon temps au « Poney qui tousse » et étaient maintenant à quelques heures de marche de « La Ribaude Erudite », d'où l'impatience de Dixi.

Après avoir tourné en rond quelques minutes, il revint à la charge :

-Dis Urgosh, on attend encore longtemps ?
-Dis Dixi, tu me lâches ? répliqua t-il d'un ton hargneux, si tu veux, tu peux prendre le risque de te faire égorger par des tires bourses sur la route de « La Ribaude ». C'est ton problème. Moi, je veux y arriver en un seul morceau.
-Mais la nuit va bientôt tomber tenta t-il d'un ton plaintif.
-Ah, regarde, les voila qui reviennent !

Effectivement, à l'horizon, deux silhouettes se découpaient, montées sur de lourds poneys des steppes, aux pattes courtes et au torse puissant -les poneys-.

Dixi les prit d'assaut dès qu'ils mirent pied à terre, faisant fi de leur respiration haletante et de leur air épuisé.

-Alors, le chemin de « La Ribaude » est dégagé ? L'auberge est bondée ? Personne n'a prit Cinthya ?

Urgosh jeta un regard noir à Dixi.

-Des maraudeurs, des traces des armées de l'Uto ou de Khazad ? Des déserteurs, des mercenaires ?
Urgosh poursuivit après un moment d'hésitation :
-Quelqu'un a déjà réservé Barbara à « La Ribaude » ?

Le premier nain répondant au nom de Zorgo prit la parole :

-Bah on a croisé un marchand, il nous a dit qu'un géant traînait dans la forêt là bas - Zorgo indiqua un point éloigné -
-Et sur la route, tu as croisé quelqu'un d'autre ? demanda Dixi
-Ah non personne, j'ai tout de suite quitté le sentier pour retrouver la piste du géant.
-Mais... Ce n'est pas ce qu'on t'a demandé !
-Ben ouais, mais j'en ai raz le bol qu'on dise « Zorgo l'a jamais tué d'géant, Zorgo l'a jamais tué d'géant ».
-Oui, je me rappelle, c'est ton papa qui t'as pistonné pour rentrer chez les Chasseurs de Géants, il avait simulé tout un machin pour que tu reviennes avec un cadavre de géant le jour du rite de passation lança Urgosh avec un sourire.
-Ca va, ça va, je n'ai pas besoin qu'on me le rappelle tous les jours.

Dixi se tourna vers Urgosh :
-Hé bien je commence à comprendre les roustes que l'on prend en défense avec des charlatans pareils. Ca me rappelle le jour où Hermes m'avait vendu au prix fort des jardiniers déguisés en paladins.

Urgosh haussa les épaules d'un air impuissant avant de poursuivre :

-Bon tu l'as eu au moins ?
-Qui donc ?
-Ben le géant !
-En fait... je l'ai trouvé, enfin, il m'a trouvé et... il était vraiment gigantesque le bougre, du coup j'ai décampé illico presto, il a failli m'arracher la tête.

Dixi garda le silence quelques secondes, une main sur les yeux. Prenant une grande respiration, il se tourna vers l'autre nain.

-Alors, ça a donné quoi ?
-Loin à l'Ouest, Seigneur Tormen, vous avez les plus beaux spécimens de granit que vous n'ayez jamais vu. L'on pourrait bâtir une cité tellement il y en a. Bon, c'est loin certes, mais ça vaut le détour. Je dirai que la roche est composée d'une infime trace de basalt et de craie, qui lui donne cette magnifique couleur de ...
-Très bien, très bien, magnifique, tu es passé derrière les lignes ennemies pour remettre les plans de bataille à Movézeuil et Baramir ?
-Ah ben non, c'est Zorgo qui s'en occupait.
-Zorgo ? demanda Dixi d'un ton patient.
-Oui, oui, j'avais mis ça dans mes fontes.

Zorgo se frappa le front du plat de la main.

-Vous allez rire, j'avais mis le papier dans mes fontes, mais quand j'ai pris la poudre d'escampette avec le géant aux trousses, j'ai tout balancé pour alléger mon poney. Ma bière, ma bouffe, tout, je vous dis.
-Donc, si je résume, Zorgo et ...
-Bamba !
-Oui, Zorgo et Bamba, l'on vous attend depuis une journée entière, dans le vent et le froid, et, en plus de n'avoir rien foutu, vous avez perdu nos plans de combats ?
-C'est Zorgo !
-C'est Bamba qui ...
-Je me fiche de savoir qui a perdu quoi, vous êtes des bons à rien, plus de catins, plus de bière pour vous jusqu'à ce qu'on arrive à Khazad.
-Oh non chef, vous êtes dur là, on va aller rechercher les plans.
-C'est vrai que c'est dur Dixi, ajouta Urgosh, avec un air de compassion.
-Non, non et non, a tous les coups, le géant a bouffé le sac. On se remet en route, si je vois l'un d'entre vous entrer dans le bordel, je vous fais pendre, c'est clair ?
-Ben oui chef dirent t-il à l'unisson, en baissant les yeux, gardant une moue boudeuse.

Se tournant vers Urgosh :

-On lève le camp, si Cinthya est prise, je fais un scandale.
-On a déjà brûlé « L'astronome en Jupette » parce que la bière était coupée, on devrait peut être y aller mollo ce coup ci.
-Ouais, t'as raison, mais les autres ont fait monté ma pression artérielle, on va se reposer quatre cinq jours pour décompresser. On l'a bien mérité avec des imbéciles pareils.

Urgosh hésita quelques instants.

-Oh et puis tu as raison, la dernière fois Khazad est tombé en dix ans, c'est pas quelques jours de plus ou de moins qui vont changer la donne.

Les nains reprirent la route, en s'échangeant des plaisanteries grivoises, éclatant de temps à autre de rire en se frappant la cuisse de la main.
Revenir en haut Aller en bas
Movézeuil
Vénérable Ancien
Movézeuil


Nombre de messages : 1444
Date d'inscription : 11/04/2005

[RP] Les Chroniques de la Haine ! Empty
MessageSujet: Re: [RP] Les Chroniques de la Haine !   [RP] Les Chroniques de la Haine ! Icon_minitimeSam 25 Aoû à 11:29

Le guerrier du Tnaën :

Il s'était mis en mouvement voilà bien des lunes, un mouvement lent, régulier, que l'on pouvait sans peine qualifier d'implacable.

Dans la plus retirée des jungles oubliées, il avait tracé au sol le Cercle du Tnaën, avec une méticulosité extrême, une précision absolue. Puis, quelques heures plus tard, il s'était rendu au centre du symbole et avait prononcé une longue litanie en une langue morte bien avant que les premiers Elfes n'apparaissent, une langue chuintante aux accents soudainement tranchants comme la meilleure des lames.

Le cercle s'était mis à émaner d'une brume impalpable et irridescente qui s'était répandue en un mouvement ondulant sur les vallées de la Jungle; la faune de la sylve avait pris peur et s'était réfugiée hors de portée, un silence ouaté avait pris possession de cette partie de la forêt et quiconque serait venu à s'aventurer en ce lieu aurait éprouvé un sentiment de danger tangible. Un danger si ancien que les vivants en avaient tout oublié, si ancestral que même le plus vieil arbre ne l'avait vécu.

Au centre du cercle, nimbé par la brume, le Guerrier avait rappelé Serpent et, pour la deuxième fois depuis l'aube des temps, celui-ci avait rejoint la strate des mondes, assoiffé de combats, avide de vies, terrible arme-force que bien peu auraient pu maîtriser. Mais le Guerrier du Tnaën était apparu pour ce moment, non pas né, mais issu du Tnaën pour être son champion, le porteur de son Arme. Il avait attendu cet instant son existence durant et, enfin, le moment était arrivé.

Porteur de Serpent, il s'était alors mis en demeure de constituer une armée car il avait appris que ces terres recelaient de nombreuses vies, dont certaines fort puissantes. Par la force il avait asservi plusieurs peuples de la sombre jungle; il avait aussi trouvé une cité en ruine, oubliée de tous mais contenant encore un certain pouvoir bien connu des nécromants et autres magiciens de pacotille: son cimetière. Usant de Serpent et de sa propre volonté, il avait relevé les guerriers de jadis, il les avait soumis puis entraînés à servir le Tnaën, puis lancés à l'assaut du massif de Kreroergen, qui abritait une forte colonie de Harpies.

Les lunes ont passé, depuis son arrivée en ces terres, près de quarante selon son compte. Aujourd'hui il est prêt. Prêt à lancer le Tnaën à l'assaut des Extrêmistes Nains, comme il l'a promis à ce Duc, le seul qui se rapproche un tant soit peu de ce qu'il est. Alors il retourne à la capitale de Daifen, pour déterminer où débutera le combat.

Lorsque quelque chose est juste, cela va de soi, disait un sage. Aussi, lorsque le Guerrier tombe sur le Duc quelques minutes après son arrivée à la Taverne, il sait que sa voie est en accord avec le Tnaën. Le Duc lui demande d'agir vite, car déjà les combats ont ébranlé terres et cieux, et les pertes sont lourdes. Le Guerrier donne aussitôt l'ordre à ses armées de se mettre en route, puis il puise dans la force de Serpent pour leur ouvrir une route dans le Vide afin qu'ils soient à temps sur le lieu du combat et que leur arrivée soit totalement invisible.

Le Guerrier a un rictus satisfait. Ce soir, lorsque la lune sera à son zénith, son armée d'ombre fauchera Movézeuil et le reste de son armée comme la faux abat le blé, qui ne peut voir ni comprendre pourquoi sa fin est là.
Revenir en haut Aller en bas
Movézeuil
Vénérable Ancien
Movézeuil


Nombre de messages : 1444
Date d'inscription : 11/04/2005

[RP] Les Chroniques de la Haine ! Empty
MessageSujet: Re: [RP] Les Chroniques de la Haine !   [RP] Les Chroniques de la Haine ! Icon_minitimeDim 26 Aoû à 18:24

Celim :

Lorsque les premiers cris de la nature résonnèrent à mes oreilles, je ne les entendis pas. Plongé dans mes grimoires, dans le savoir d'un temps perdu, je ne les entendis pas. Je fus sourd à ces hurlements de colère, de terreur, de douleur. Je n'entendis rien. Pourtant, à présent que je les sais, à présent que je les entends, je sais que mes tympans n'auraient pas dû les ignorer. Assis sur ce rocher, en cette heure sombre où je me dois de prendre une décision, j'ai des difficultés à les assourdir.

Voilà long que je ne m'étais pas retrouvé dans une telle position. Tout est si simple depuis que je suis devenu ce que je suis. Un être craint, peut-être respecté, un orgueilleux de plus, qui se pavane un peu partout, et que l'on hais ou que l'on aime, ou qui laisse indifférent. Un ivrogne de plus dans des tavernes. Quand a-t-elle pu m'envahir à ce point ? La lassitude... Je ne l'ai même pas senti arriver.

Les rapports d'Edward ne me sont plus d'aucunes utilités, je le défais de cette tâche. Mon attention est toute tournée vers les forces en mouvement, là-bas, près de Khazad. Je vois les armées, je vois le déroulement des opérations, et je perçois les menaces qui s'élèvent de tous côtés. L'équilibre est rompu, et le Duc prétend servir la déesse dont il se sert. Depuis longtemps, j'aurai dû agir.

Depuis combien de temps me suis-je fourvoyé dans le temps passé ? J'ai déjà lu tous ces grimoires, et combien de fois ? La sagesse qu'ils contiennent, je la sais désormais. Depuis combien de temps me vautré-je dans cet immobilisme malsain.

Assis sur ce rocher où je médite, il me faut prendre une décision.

Je n'ai pas d'armée, je n'ai pas de servants, je n'ai pas de serviteurs, et je ne connais personne qui serait prêt à mourir pour moi.

A vrai dire, à part Iryanna, voilà trop longtemps que je ne connais plus personne. Que suis-je devenu ?

Impuissant ? Versatile ? Egotique ? Aigri ?

Tout cela en même temps, est-ce possible ?

Qu'est devenu le conquérant que je fus ?

Je n'ai pas d'armée. Je m'en créerai une, de toutes pièces, atome par atome.

Je n'ai pas de servants. Ils apparaîtront.

Il est temps à nouveau de marcher sur le monde.

Que mon pouvoir rugisse.

Que je ne sois plus légende.

En cette heure sombre, le soleil m'éclaire à nouveau, et les hurlements de la nature déferlent en moi quand j'abaisse mes barrières. Le rocher sur lequel j'étais jusqu'à présent assis fond lentement en un bruit étrange. J'ai pris ma décision.

Il est temps de vivre à nouveau, pour un baroud d'honneur.
Revenir en haut Aller en bas
Movézeuil
Vénérable Ancien
Movézeuil


Nombre de messages : 1444
Date d'inscription : 11/04/2005

[RP] Les Chroniques de la Haine ! Empty
MessageSujet: Re: [RP] Les Chroniques de la Haine !   [RP] Les Chroniques de la Haine ! Icon_minitimeMar 28 Aoû à 0:40

Dixi :

Le paysage était à présent familier. Dixi reconnaissait chaque arbre, chaque butte, chaque amoncellement de rocaille. Il était bientôt chez lui. L'air même avait cette saveur qu'il n'avait retrouvé nul part ailleurs. Sans qu'il s'en rendit compte, un poids s'était enlevé de ses épaules, l'étau qui enserrait sa poitrine depuis si longtemps se desserra. Il était bientôt chez lui...

Un éclaireur vint rejoindre la petite compagnie composée de Urgosh, Dixi et de quelques nains fidèles aux deux amis.

-Mes Seigneurs, vos armées ont fait la jonction au Nord Ouest de la forêt des Souches Noircies, à une bonne heure d'ici. L'armée est sous le commandement conjoint de Izdün l'Ancien et de Erken Targe de Fer.
-Targe de Fer est là ! s'exclama Dixi. Mauvaise nouvelle. Qu'en est-il de la guerre ?
-La Ferraille est furieux. N'ayant reçu aucune directive, ils ne sont pas passé à l'attaque, pensant que vous arriveriez sous peu. Visiblement les combats font rage. Défaites, victoires et de nombreuses pertes des deux cotés. La Garde Khazadienne aurait été mise à mal au Sud Est de la forêt des Souches Noircies, les arbres se seraient attaqué à eux.
-Des nouvelles de Thanaïn ?
-Très peu, il aurait rejoint les armées de Movézeuil.
-Bien, va te reposer lui dit Dixi d'un air pensif.
-Merci Seigneur.

En milieu d'après midi, sous un soleil éclatant, il gravirent une grande colline surplombant la plaine des Héros Déchus. Un nom de bien mauvaise augure pour le vieux nain. Une fois qu'ils en atteignirent le sommet, il contempla un spectacle qu'il n'avait vu qu'une fois dans sa vie, du temps d'Orlin le Brave.

Jusqu'à l'horizon, l'on ne voyait que des tentes, des centaines de tentes. Des formes grouillaient en contrebas comme des fourmis. Les armes et les plastrons luisant, brillaient d'un éclat aveuglant en cette journée estivale. Plusieurs bannières flottaient au vent, l'épée flamboyante de Vaartärn, le Soleil de Laurelyn, l'oeil rouge d'Hazelrock. Dixi en reconnaissait la majorité, mais les couleurs azur et or de Tormen et le noir et blanc de Kazak Vaïn étaient de loin les plus nombreuses. Tous avaient répondu à l'appel des anciens Vénérables. Les garnisons de Yoyodhil, Musclordhil, Extremistedhil, Diplomatiedhil et beaucoup d'autres.

Dixi se tourna vers Urgosh :

-Grisant n'est-ce pas ?

Ce dernier se contenta d'un hochement de tête songeur. Dixi partageait ses réserves. Combien mourraient dans les jours à venir ? Les vétérans de Mobydhil avaient plus que largement mérité leur repos. La guerre était la guerre, certains devraient mourir pour assurer une vie paisible aux autres. Ainsi va le Monde.

Dixi reçut un accueil plus que mitigé parmi ses hommes. Il sentait jusqu'aux tréfonds de son âme leurs doutes, leur amertume et leur sentiment de trahison. Dixi sentit la honte et le remord le ronger. Ces hommes étaient tout pour lui. Ses victoires avaient été bâties sur le courage et le sang de ces guerriers là.
Revenir en haut Aller en bas
Movézeuil
Vénérable Ancien
Movézeuil


Nombre de messages : 1444
Date d'inscription : 11/04/2005

[RP] Les Chroniques de la Haine ! Empty
MessageSujet: Re: [RP] Les Chroniques de la Haine !   [RP] Les Chroniques de la Haine ! Icon_minitimeMar 28 Aoû à 0:41

Dixi :

Il arriva enfin à la tente de commandement où Izdül et Erken l'attendaient. Ils le saluèrent poliment et Izdül engagea la conversation :

-Où est Urgosh ?
-Ses hommes l'ovationnent, ils ne l'avaient pas vu depuis longtemps.
-Ah, sais tu que cela fait 15 jours que nous t'attendons ?
-Nous avons été... retardé.
-Mouais, l'on se connaît depuis que l'on a 30 ans Dixi et je sais le genre de choses qui te retardent... Le genre de choses aux fines jambes et à la vertu discutable, dit-il d'un ton sceptique.

Erken éclata de colère :

-Par tous les Dieux Dixi, est-ce que Thanaïn nous a dit la vérité à ton sujet ? Les hommes s'interrogent... Pouvons-nous te faire confiance ou vas-tu nous mener à notre perte ?
-Cette question n'a pas lieu d'être, me refuserais-tu le Commandement de mes propres hommes ? Souhaites tu me défier en public ?

Les deux nains se foudroyèrent du regard pendant quelques instants avant qu'Izdül n'intervienne :

-Allons Paix mes amis, il n'est pas question de nous diviser alors que l'ennemi est à nos portes. Comprend bien que les interrogations de Erken sont légitimes. Tu as quitté Khazad il y a 200 lunes, tu refuses de nous venir en aide alors que nous sommes dans le besoin et tu réapparais tout à coup comme le sauveur ?
-J'ai mérité mon repos comme n'importe que Vénérable s'étant retiré pour méditer. J'ai effectivement renâclé avant de vous rejoindre et je confesse ma honte, avoua Dixi à regret. Mon bras et mon coeur sont au service du Joyau de l'Est. Le Duché de Tormen se joint à la cause naine. Je ne sais que vous dire de plus pour vous prouver ma bonne foi.
-Il n'y a rien d'autre à ajouter Dixi, dit Izdül d'un air bienveillant, tu nous as convaincu, nous ne doutons plus de ta noblesse d'âme.

Erken ne pipa mot mais Dixi ne se méprit pas sur son air vindicatif. Il l'ignora délibérément.

-Nous avons encore quelques heures de marche avant la tombée de la nuit. Nous allons contourner les Souches Noircies par le Nord et...
-Dixi, l'interrompit Izdül, les troupes de l'Uto campent dans la forêt. Dans un endroit où la vieille magie est encore forte. La Grande bataille se déroulera là bas. Si nous contournons par le Nord, nous ne participerons pas au combat et nous risquons de subir une défaite décisive.
-C'est un territoire dangereux. Les esprits des Morts n'y trouvent pas le repos. Les Ames en peine crient leur haine des nains qui ont brûlé la forêt et pillé leurs trésors. J'aimerai autant éviter cet endroit.
-Impossible, la bataille finale ne devrait plus tarder, nous ne pouvons plus avertir Movézeuil et Baramir.
-Ainsi soit-il, trancha Dixi de mauvaise grâce. Dites aux hommes de se préparer, nous camperons cette nuit au coeur de la Forêt des Souches Noircies.
Revenir en haut Aller en bas
Movézeuil
Vénérable Ancien
Movézeuil


Nombre de messages : 1444
Date d'inscription : 11/04/2005

[RP] Les Chroniques de la Haine ! Empty
MessageSujet: Re: [RP] Les Chroniques de la Haine !   [RP] Les Chroniques de la Haine ! Icon_minitimeMar 28 Aoû à 0:47

Dixi :

Glandru qu'elle est belle. C'est une elfe certes, mais son charme et la noblesse de son port mettrait n'importe quel homme à genou. Ses courbes sont parfaites, son visage songeur rend le coeur triste, car une telle femme devrait être rayonnante de bonheur et de gaieté.

-Pourquoi êtes-vous triste belle dame ?
-Qu'est-ce qui vous fait croire que je suis triste ? dit-elle d'un air étonné
-Vous semblez marcher sans but, avez-vous perdu quelqu'un de cher ?
-Pensez-vous que la Mort soit une triste chose ?
-Cela dépend dans quelles conditions elle arrive. Elle peut avoir parfois le visage de la délivrance, parfois celle de la douleur et de la tristesse.
-J'ai bien peur d'avoir connu la deuxième situation dit-elle calmement.
-Oh, j'en suis désolé.
-Oui, j'ai vu mon frère égorgé sous mes yeux, puis ma petite soeur et ma mère. J'ai tourné la tête lorsque des hommes ont arrachés leurs vêtements d'un poing vengeur.
-C'est horrible répliqua l'individu, sincèrement attristé.
-Oui, je n'ai pas tardé à subir le même sort. Je pensais qu'il suffisait de fermer les yeux et d'attendre la fin, mais ce ne fut pas si simple que cela. J'ai crié de joie quand mon âme a quitté mon enveloppe corporelle.
-C'est une tragédie, j'aurais tant aimé être là pour vous défendre, Madame, je peux vous jurer que cela ne serait jamais arrivé.
-Oh mais vous étiez là Dixi de Tormen, je reconnais votre âme, gorgée du sang d'innocents, parjure à maintes reprises. Vous étiez là, le premier même a poser vos ignobles mains sur mon corps.
-Je... je... je ne suis pas cet individu, répondit l'âme, légèrement paniquée.
-Oui et je ne suis pas morte de multiples coups de hache, rétorqua t-elle de sa voix atone, ôtant sa robe, laissant apparaître une dizaine d'ignobles blessures purulentes. Si vous avez le malheur de perdre la vie ici, nain, nous disposerons de votre âme jusqu'à la fin des temps et toutes les larmes de votre corps ne suffiront pas à combler le gouffre de notre rancoeur. Vous êtes un homme demandé Dixi, d'autres personnes souhaiteraient avoir un entretien avec vous. Je ne vous retiens pas plus longtemps.
-Attend femme, nous pouvons trouver un arrangement j'en suis persuadé, je...

Mais déjà, la forme s'éloignait dans la pénombre et Dixi se retrouva seul dans le néant. Il avança. Il ne savait pas où il allait mais il fallait bien se diriger quelque part, sortir de ce cauchemar. Après ce qu'il considéra être quelques minutes, il se retrouva face à 5 grands portails d'où rien ne filtrait à travers. Après un moment de réflexion, il prit la dernière porte.

Il se retrouva dans la Salle du Conseil d'Amon-Khazad. Trois personnes se trouvaient dans l'immense pièce. Il reconnut Urgosh. Il était encore très jeune, la Hache de la Sentence dans la main. Sur le trône était assis la forme voûtée de Storn Erkenbold, le Prince Déchu de Tormen, Seigneur de Khazad et ennemi des nains, le père de Dixi. Le dernier nain n'était autre que lui-même. Jeune, musclé et la barbe florissante, il avait cette arrogance et cet orgueil qu'ont les jeunes nains sûrs de leur force.

-Es-tu prêt a expier tes péchés Storn Erkenbold ? annonça Dixi d'une voix puissante.
-Es-tu prêt à commettre un parricide Raken Erkenbold ? répliqua d'il, d'une voix railleuse.
-Tu n'es plus mon père, Fléau de Khazad, pas plus que je ne m'appelle Erkenbold. Je te déclare coupable de traîtrise envers le Peuple nain. Je te déclare coupable de la chute d'Amon-Khazad et de ses Vénérables Anciens. Je te déclare coupable d'avoir laissé nos frères sans sépulture et d'avoir pactisé avec l'ennemi elfique. Pour cela, la Confrérie des Extrémistes Nains réclame la peine de mort. Nous allons donc prendre ta tête sur le champ.

Urgosh s'avança, brandit sa Hache, un grand sourire carnassier sur le visage et fit tomber la tête de Storn Erkenbold, Roi de Khazad, qui vint rouler jusqu'au pied de l'âme.

Les yeux vides et sans vie fixèrent un moment l'âme de Dixi. Sa bouche prit soudain ce ton moqueur que Dixi exécrait plus que tout.

-Hé fiston, c'est un vrai plaisir de te revoir, tu as vécu bien plus vieux que moi.
-Je suis toujours en vie, répliqua Dixi d'un ton neutre.
-Dis donc, tu as fait du chemin depuis que tu m'as raccourci d'une tête !
-Je ne t'ai pas raccourci d'une tête et je ne regrette rien, tu n'es qu'un ignoble traître, cracha Dixi.
-Tel père, tel fils einh, éclata de rire la tête, vendre les plans de Khazad... Je pensais que tu avais plus d'imagination et que tu n'aurais pas piqué une idée de papa !
-Je ne l'aurais jamais fait, hurla t-il d'une voix horrifiée.
-Regarde, je l'ai bien fait, moi, le Bouclier de Tormen. L'orgueil te tuera Raken, aussi sûrement que la soif de pouvoir l'a fait pour moi. Comme ça nous pourrons parler de nos ignominies et de nos trahisons... en tête à tête !

Storn éclata d'un rire dément tandis que Dixi reculait, fermant les yeux, proche de l'hystérie.

-Je ne suis pas comme toi, je ne suis pas un monstre, je ne suis pas comme toi !

Il courut aussi loin qu'il le put, poursuivit par le rire sans fin de son père.
Combien de temps s'écoula ?... Cinq minutes ? Deux heures ? Impossible à dire. L'âme de Dixi, lourde de peine et de remords se dirigea vers un petit point blanc. Son allure était lente et lasse mais petit à petit le point devint plus grand, jusqu'à former une porte de lumière pure.
Il la passa sans émotion, hypnotisé.

Il était dans une clairière, à la beauté sombre et intrigante. Au centre se trouvait un tombeau à la blancheur immaculée. Les rayons du soleil venait en frapper la pierre polie. Il s'approcha doucement et en fit le tour prudemment. Aucune inscription n'était visible.
Il effleura la pierre du bout des doigts et des centaines d'images l'assaillir simultanément, menaçant de submerger définitivement son esprit. Toutes ces images parlaient d'un seul homme. Sa naissance, son adolescence, son premier amour, son premier combat sur Mobydhil, son mariage, la naissance de ses enfants, ses colères, ses doutes, ses joies, ses peines, le respect et l'amitié pour son chef, sa dévotion sans faille à la cause de Khazad... et sa chute.

Une clairière... un combat dans l'obscurité, tout est confus. Les lames s'entrechoquent, les mourants crient leur douleur, les vivants poussent des hurlement de haine pour se donner du courage. Une hache sort de nulle part et vint frapper le nain au flanc. Il tombe. Une fois. Deux fois. Trois fois. C'est fini. La hache disparaît de là où elle est venue, accompagnée d'un ricanement par trop familier.

Dixi se réveilla, poussant un hurlement assourdissant, le corps baigné d'une sueur froide, ses généraux et amis l'entourant tous, une expression inquiète et grave sur le visage. Urgosh prit la parole d'une voix tendue :

-Qu'y a t-il Dixi ?
-Je reviens du Royaume des Morts répliqua t-il d'une voix sans timbre
-Et qu'est ce que tu y a vu ?

Dixi garda le silence et pour l'une des première fois de sa vie éclata en sanglots.

-Thanaïn n'est plus. Ils me haïssent tous, ils veulent tous ma mort.

En un éclair, il passa de la tristesse à la folie :

-Vous voulez ma mort n'est-ce pas ? Je vais vous l'offrir sur un plateau. Vous n'avez qu'à la saisir !

Saisissant au passage Mormeroth, le Marteau de Jugement, il fila dans la nuit sans que personne n'ose l'arrêter, faisant fi des voix qui criaient son nom dans la pénombre oppressante de la Forêt des Souches Noircies.
Revenir en haut Aller en bas
Movézeuil
Vénérable Ancien
Movézeuil


Nombre de messages : 1444
Date d'inscription : 11/04/2005

[RP] Les Chroniques de la Haine ! Empty
MessageSujet: Re: [RP] Les Chroniques de la Haine !   [RP] Les Chroniques de la Haine ! Icon_minitimeMar 28 Aoû à 21:20

Baramir :

Cela faisait bien deux heures que Movézeuil était partit à la recherche du Duc dans la forêt avec l'avant-garde. Mais pourquoi est-ce qu'il avait fait ça ? C'était de la folie pur. Le Duc pouvait bien avoir embusquer la totalité de son armée dans cette maudite forêt. Si elle n'était pas aussi puissante et aussi terrifiante, cela ferait longtemps que je l'aurais passé au Feu Quegand. J'avais suivit Movézeuil avec la garde, jusqu'au village détruit et jusqu'à la Forêt. J'attendais en ruminant que les armées de Khazad, Fanatique et Suprême me rejoignent. Il fallait qu'ils fassent vite ! Mon ami et mes frère risquait leur vie là-bas, quelque part dans cette maudite forêt.

Ils arrivèrent enfin. J'avais donc maintenant sous mon commandement, le gros des troupes de la garnison de Khazad ainsi que ma garde et quelques régiments venus de quelques continents pacifié. Le tout ne se montait pas à beaucoup d'homme, mais il fallait qu'on se dépêche. Movézeuil était en danger, je le sentais bien. Il fallait traverser cette maudite forêt. Nous n'avions pas le temps de la contourner. Malek était rester à Khazad, je ne pouvais pas compter sur d'autre renfort. Nos alliés ? Qui sont-ils ? Et surtout où sont-ils ? Nos Vénérables anciens passés ? Nous n'avons pas le temps de les attendre.

« Mes frères ! Nous devons partir maintenant. Vous êtes peut-être fatigué mais je m'en fiche ! Vous êtes des Fils de Khazad et Khazad à besoin de vous ! Suivez moi ! VITE ! »

Après ces quelques paroles, nous commençâmes à nous enfoncer dans la forêt. Nous marchions prudemment dans les traces du passage de Movézeuil. J'avais avec moi le très célèbre Bouclier de Tonh-Ton. Bouclier à runes multiples. Mais ce n'était pas pour autant que je me sentais en sécurité. Il régnait dans cette forêt quelques chose d'étrange. Une ancienne et très puissante magie. Une magie qui avait été réveillée il y à peu. Il fallait qu'on se dépêche ou sinon tout Khazad tombera alors que nous sommes encore dans cette maudite forêt. Les hommes n'étaient pas rassurés. Les forêts étaient sans nul doute possible les pires endroit pour se battre. Pas de Catapulte, pas de baliste, mais juste de la verdure, des ronces et des racines.
Nous avancions doucement et avec prudence, tout en tachant d'aller le plus vite possible. Soudain je vis un corps sans vie. Je donnait l'ordre de se mettre en position de bataille. D'un seul et même mouvement, toutes la garnisons de Khazad s'ébranla. Toutes les Haches et autres marteaux se brandirent dans les airs, toutes les armures brillèrent sous la lumières des torches et du jours naissant. Nous redoublions de prudence. Au vue de l'armure, c'était un membre de la troupe de Movézeuil. Il semblait avoir été étrangler par une liane toutes proches. Etait-ce donc ça l'étrange magie dont j'avais ressentit la puissance ? Si tel était le cas, il fallait stopper le duc le plus tôt possible. Le massacre ne pouvait plus durer. A la sortie de la forêt se trouvait une grande plaine. C'est là que le Dernier Combat aurait lieux. L'un des deux camps serait complètement détruit. Le Duc serait détruit et Khazad serait sauvée. Plus nous avancions et plus nous étions horrifiés. Les corps sans vie de nos frère étaient là, sur le sol boueux de la forêt, alors même que c'était là forêt qui les avait tué. Nous n'avions pas le temps de leur offrir une sépulture descente, nous n'avions pas le temps de nous arrêtez, nous devions rejoindre Movézeuil avant qu'il ne faille lui aussi l'enterrer.

Nous finîmes pas sortir de cette maudite forêt pour trouver le camp de Movézeuil et des quelques survivants qui étaient avec lui. Je couru à lui pour les présenté toutes mes excuses. Si nous avions été plus nombreux... Mais pour le moment, il fallait que nous nous préparions à l'affrontement final.

« J'ai avec moi toutes la garnisons de Khazad. Et que c'est-il passé dans cette foutue forêt nom de Glandru ?! J'ai vu plus de corps de notre côté que du côté du Duc ? Que c'est-il passé ? »

Beaucoup de chose me traversait l'esprit, mais une autre plus que toute me trottait dans la tête. C'était un sentiments de joie simple et surtout un sentiments d'espoir. Mais également un sentiment de tristesse. L'un des corps ne portait pas les couleurs de Movézeuil ou de Khazad, mais l'or et l'azur de Tormen. Si Dixi était en route alors tout n'était peut-être pas joué d'avance.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





[RP] Les Chroniques de la Haine ! Empty
MessageSujet: Re: [RP] Les Chroniques de la Haine !   [RP] Les Chroniques de la Haine ! Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
[RP] Les Chroniques de la Haine !
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Forum de la CEN :: Amon-Khazad ! :: La bibliothèque !-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser