[RP] Le guide de tueurs de dragons.

Par Dixi :

Tuer un dragon n'est pas une mince affaire. La société Dixi & co en a bien conscience.
Mais pour tous les jeunes aventuriers en quête de gloire, de fortune et de hauts faits, ceci est l'ouvrage incontournable.

« Le guide de tueur de dragon » compile tous les témoignages de héros ayant vaincu par la force des armes ou par la ruse, des dragons de légende. Grâce à des explications en images, rien ne sera laissé dans le vague et vous aurez toutes les cartes en main, de la préparation de l'expédition, jusqu'au glorieux coup d'épée final, pour vous en sortir admirablement.

Nous rappelons au jeune aventurier que la chasse au dragon est une quête périlleuse, semée d'embûches et que ce présent ouvrage ne vous mettra pas à l'abri du « bête accident ».

Mais hauts les coeur, le Roi vous a promis la main de sa fille contre la tête d'un dragon ? Une sorcière a besoin d'une griffe de dragon pour lever une malédiction ? le plus fabuleux trésor se cache au fin fond d'une caverne ?
N'ayez crainte, ce manuel vous accompagnera dans toutes les situations. Si le célèbre Barbator le Magnifique a réussi à vaincre Cardallon Givre-Feu, c'est grâce aux conseils du « guide de tueur de dragon ed. 2 ».

***

Mais commençons sans plus attendre. Il est on ne peut plus hasardeux de partir en quête sans aucune préparation. Une chasse au dragon doit être mûrement réfléchie et il faut savoir se poser les bonnes questions.

Premièrement, Où se trouve le dragon et que vais-je emporter pour le voyage ?
Qui penserait partir à l'aventure sans cartes ? Bien plus de personnes que vous croyez, qui n'ont pas pris le temps de lire « le guide de tueur de dragon ».
Préparez vous un itinéraire, renseignez vous sur les contrées que vous allez traverser, les moeurs, les coutumes, les traditions, le climat afin qu'aucune mauvaise surprise ne puisse vous arriver.
Il serait par exemple dangereux de regarder les pieds d'une femme de la tribu Zambala, chose qui est considéré comme un viol par les Patriarches !
Pensez-vous vraiment vous diriger dans la Grande désolation du Nord sans vêtements chauds ni bottes rembourrées ? Diantre, il faut tout vous dire !
Notez sur un bout de papier ce dont vous avez besoin, ainsi vous serez certain de ne rien oublier !
Veillez donc à prévoir plusieurs tuniques de rechange car la route est souvent longue, la poussière des chemins, la transpiration et le stress mettra vos habits à rude épreuve.
Pensez à emporter deux sacs avec vous, au cas où vous veniez à en perdre un, il vous en resterait toujours un second. Malin !

***

La nourriture est également un point important à préparer. Evitez d'acheter de la nourriture là où vous vous arrêterez. En dehors de considération de prix, l'hygiène est souvent douteuse et il n'y a rien de plus désagréable que d'être ballonné ou nauséeux quand vous reprenez la route.
Prenez des aliments non périssables et qui conservent leur saveur plusieurs jours durant. Le pain, la viande séchée, le fromage sont les compagnons de voyage de l'aventurier. Mais surtout, mangez équilibré, il faut que vous soyez dans la meilleure condition physique lors de l'affrontement final. Pour autant, faites vous plaisir de temps en temps, une sucrerie, une goutte d'hydromel, veillez juste à être modéré dans ces petits écarts. Par dessus tout, évitez les grignotages entre les repas, surtout si vous voyagez à cheval, le mouvement de balancier a des effets néfaste à long terme sur votre estomac.

***

Combien pensez-vous prendre pour l'intégralité du voyage ?
Rappelez vous ceci : Plus vous prenez d'or sur vous, plus vous risquez de vous le faire voler, voire violenter. Contentez vous du strict nécessaire. Votre argent doit vous servir à vous payer occasionnellement une chambre dans une auberge, vous payer un repas et à prendre soin de votre cheval, voire en de rares occasions pour obtenir une information ou graisser la patte d'un milicien trop consciencieux. C'est tout. Oubliez d'ors et déjà les catins, les festins, les tournois et autres mondanités. Vous êtes en quête, et non en voyage d'agrément.

Si vous décidez de prendre une monture, vérifiez bien son matériel avant le départ, selle, harnachements, n'oubliez pas les ustensiles indispensables tels que brosse ou onguents. D'ailleurs avez vous pensé à prendre votre trousse de soin ? Bien sur que vous y avez pensé. Bandages, potions apaisantes et autre cataplasmes doivent traîner dans un coin de vos fontes.
Pour en revenir à votre cheval, prévoyez d'emporter suffisamment de fourrage au moins pour l'aller.

Les considérations bassement matérialistes ont été réglées. Hé oui, le chemin pour devenir une légende n'est pas faite que de rêve et de combats, même Tripod le Valeureux a fait sa liste de course deux mois avant de se mettre en route.

***

Passons donc à des choses plus intéressantes. Faut-il créer une geste ou une communauté pour partir en quête ?
Différentes écoles s'opposent. L'école conservatrice souligne l'importance d'un groupement de héros pour venir à bout d'un donjon, d'une place forte ou d'un dragon. Elle prône l'importance de la variété de compétences pour venir à bout des dangers. Certes, les dissensions ne sont pas rares et les caractères sont souvent très opposé, mais dans les périls mortels, la présence de vos compagnons peut vous sauver la vie. La gloire et le butin est également partagée, mais les chances de réussites sont augmentées d'autant.
L'école progressiste quant à elle loue les bienfaits d'une quête solitaire. Fini les manigances, les histoires d'amour, les trahisons et autres expéditions de sauvetage d'un membre trop insouciant.
Vous prenez vos responsabilités, vous ne pouvez compter que sur vous-même, votre ruse et votre faculté a survivre en milieu hostile. Les progressistes dont Fillgrid le Solitaire est le chef de file ont pour credo « L'on est jamais si bien servi que par soit-même ».

« Le guide du Tueur de dragon » se veut un ouvrage progressiste.

***

Dans tous les cas, si vous décidez de partir en groupe, nous ne vous répéterons jamais assez de bien choisir vos compagnons, selon leurs qualités humaines, physiques et mentales. Un guerrier de race naine semble indispensable. Ne tenez pas compte de ses facéties, de son éternel air grognon et de ses querelles alcoolisées. Il sera pour vous soit un compagnon d'une fidélité totale, soit votre pire ennemi, tout dépendra de votre comportement, lui sera égal à lui-même. Un vieux magicien est également un atout appréciable, évitez les jeunes magiciennes séduisantes, qui en ont souvent plus dans le soutien gorge que dans la tête. Un éclaireur ou un rôdeur peut s'avérer utile pour détecter les pièges, enquêter et abattre les cibles à distance. Evitez autant que possible les barbares sans cervelle qui vous mettront au pire dans le pétrin, au mieux sur la paille, de part leur appétits gargantuesques.

Ce sera tout pour ce chapitre, le suivant traitera du voyage en lui-même et des dangers qu'il peut receler.