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Amon-Khazad
 
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 [RP de l'ancien forum] l'histoire de Dixitomate

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Urgosh
Vénérable Ancien
Urgosh


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MessageSujet: [RP de l'ancien forum] l'histoire de Dixitomate   [RP de l'ancien forum] l'histoire de Dixitomate Icon_minitimeVen 17 Déc à 23:19

Mon premier souvenir de ma trop longue vie est le bruit régulier du marteau sur l’enclume dans la forge de mon père. Les souvenirs m’assaillent en masse, mais il est difficile de leur donner a chacun leur juste place dans cette chronique des temps passés. D’ailleurs, qui se souci ou se rappelle encore des événements qui ont marqués ma jeunesse ? Personne.. par indifférence, ou tout simplement parce qu’il n’y a plus personne pour en parler.
Mon nom est Raken Erkenbold, né en -60 avant la chute d’Amon-Khazad. J’ai vu le jour sur le Val Tormen, terre de la Maison du clan Erkenbold, dont mon père, Storn, était le juste seigneur. Le Val n’était qu’une petite province comme tant d’autres, attachée au Royaume d’Amon-Khazad. De cette période, je me rappelle juste que Tormen était un endroit où il faisait bon vivre. Ses vertes prairies étaient un ravissement pour les yeux (car a cette époque, nous aimions autant les sous-sols que la vie en plein air), tandis que les souterrains recelaient de richesses innombrables. Notre peuple de Tormen prospérait et se multipliait sous le regard bienveillant de Storn et des Anciens d’Amon-Khazad.
Je savais que depuis longtemps ; Amon-Khazad s’était alliée avec les elfes et les humains pour lutter contre les armées d’innombrables orcs. J’apprit plus tard que je vivais en réalité une époque très troublée, mais même les guerres en ce temps là ne pouvaient troubler la bienheureuse quiétude du Val Tormen.
A 25 ans, mon père m’envoya a Amon-Khazad pour suivre l’entraînement militaire qui seyait à tous Nain digne de ce nom. Je devins donc écuyer du Vénérable Bastur Le sage. Mon existence est marquée par la tristesse et la guerre, mais je pense que ces 10 années qui s’écoulèrent a Amon-Khazad furent les plus belles de ma vie. C’est durant cette période que j’obtins de la part de mes compagnons le surnom de Dixitomate. Notre jeu favori à l’époque était de boire une liqueur de tomate extrêmement forte, sans défaillir. En général, un Nain normalement constitué s’effondrait ou rendait ses tripes au bout du 3eme ou 4eme verre. Je réussi l’exploit (encore jamais égalé) d’en ingurgiter 10 avant de sombrer dans un coma éthylique, où j’échappai à la mort de peu. Par déformation, le fait d’avoir enfiler dix tomate, me conféra le sobriquet de Dixitomate (que je préfère encore actuellement a mon vrai nom, maudit entre tous, comme vous le comprendrez plus tard). Ce fut la période de mes premiers amours et serments d’amitiés avec mes compagnons de beuveries. Ma gorge se sert a leur souvenir car ils ne sont plus que des spectres d’une époque révolue... morts avant l’heure. Mais j’anticipe. A 35 ans, les Vénérables Anciens m’envoyèrent enfin au front, combattre les immondes orcs, sous le grade de Protecteur Nain. J’ai combattu aux cotés des elfes et des humains, dont auparavant je ne connaissais rien. Durant les 15 années qui suivirent, j’apprit à connaître les humains et même a m’attacher a certains d’eux. Je m’étonnait au début de leurs courte longévité, mais comprit par la suite que c’était leurs destinée. Je restai en revanche très distant avec les elfes, car ils me donnèrent rapidement l’impression d’être imbus de leurs personne et sûr de leurs supériorité. Même si je ne les appréciait guère, je restai néanmoins admiratifs devant leurs troupes ordonnées et leurs habileté au maniement de l’arc. Pendant 15 ans, je me battis donc sous la bannière marquée d’une enclume d’Amon-Khazad. Pendant 15 ans je regardai impuissant mes Frères tomber les uns après les autres. Pendant 15 ans, l’alliance des peuples de l’est s’enlisa dans une guerre sans autre avenir que la mort. Mon enthousiasme de jeunesse se changea au fil des années par une lassitude et un dégoût pour les horreurs engendrées par la haine raciale. Mes idéaux d’adolescents s’étaient changés en un réalisme de vétéran. Ma hache était devenue mon sauf-conduit pour rester dans le monde des vivants. Les Vénérables Anciens sentirent le désarroi de leur peuple et de leur armée. Ils entendirent notre désespoir.
De la discussion entre Catharion, le roi des elfes et Orlin le Brave, j’en su peu. Mais j’apprit par la suite que l’honneur de notre seigneur avait été bafoué devant tous, par des paroles perfides et insultantes, proférées par un être qui en réalité n’avait toujours eu que haine et jalousie pour notre peuple.
Nous fûmes donc réunis en grande hâte a Amon-Khazad. Les Vénérables Orlin et Gortrek le Puissant souhaitaient marcher sur la capitale elfique et les écraser sous le nombre, contre l’avis de Bastur le Sage. C’est l’ordre des 2 Vénérables Anciens les plus influent qui fut retenu et que reçurent nos troupes. Les erreurs commises par le passé nous montre a présent a quel point il ne faut pas sous-estimer l’ennemi lorsque celui-ci est en terrain familier. Les décisions prises a la hâte et sous le coup de la colère sont rarement les plus judicieuse, bien qu’il ne me viendrai pas a l’esprit encore aujourd’hui de critiquer les décisions prises par mes seigneurs.
A marché forcée, nos troupes se dirigèrent vers l’Ouest. La bataille d’Amon-Khazad venait de débuter.
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Urgosh
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MessageSujet: Re: [RP de l'ancien forum] l'histoire de Dixitomate   [RP de l'ancien forum] l'histoire de Dixitomate Icon_minitimeVen 17 Déc à 23:20

L’aube se levait sur le 5eme jour de marche forcée qui avait vu notre départ d’Amon-Khazad vers les forets elfiques. Je me souviens encore de la fatigue mêlée de tension qui agitait mon corps jeune et vigoureux. Mon cœur s’emplit encore d’un fier orgueil quand je revois nos armées étincelantes marcher sous la bannière du Vénérable Gortrek. Vers midi, nos armées arrivèrent en vue de Belandar, le sombre repère des elfes de l’Est. Sans l’ombre d’une hésitation, Gortrek le Puissant nous exhorta à pénétrer ce lieu empreint de magie, sans même nous accorder une halte. Première erreur d’une campagne qui s’inscrira dans les plus grande débâcle de l’histoire du Monde. Sous le couvert des arbres, la lumière ne filtrait plus, donnant a chacun un aspect fantomatique peu rassurant. Autour de moi, mes compagnons restaient silencieux, et seul le pas lourd pas de l’armée en marche rompait l’harmonie du décors dont nous avions l’impression d’être exclus. Au fin fond de la foret, plongés dans une obscurité totale, chaque craquement de brindille se transformait en un bruit assourdissant, mettant les nerfs de nos soldats a vif. Sans raison, des rixes éclataient au sein des rangs et je maudissait intérieurement la décision hâtive qui avait conduit les Vénérables a nous emmener dans la gueule du loup. Voyant la tension devenir palpable, Gortrek ordonna une halte pour permettre a tout le monde de se reposer. Des événements qui suivirent, je ne garde que des lambeaux de souvenirs décousus. Tout se passa tellement vite... La seconde d’avant, Noran mon compagnon d’enfance m’apprenait l’heureuse nouvelle de son futur mariage avec Melora... Des sifflements venants de toute part... une fraction de seconde...l’empennage rouge sang d’une flèche sortant de la gorge de mon ami... Seule la voix puissante et majestueuse de Gortrek le puissant me sortit du cauchemar a temps pour éviter le désastre :
- Sortez les rondaches, reformez les rangs, formations en cercle !
Ceux qui avaient survécus au déluge de traits se serrèrent hâtivement les uns aux autres formant une masse compacte face a l’agression extérieure. Tétanisé, j’attendais fébrilement les ordres du Vénérable, seul Nain a pouvoir nous sortir vivants de ce piège mortel. Mais nous apprîmes vite a nos dépends a quel point il est dangereux de porter la guerre sur un terrain dont nous n’avons pas la maîtrise. Le lien des elfes à la terre était tellement fort en ce temps, qu’ils pouvaient ployer celle-ci a leur volonté. Avant même que les enfers se déchaînent, je senti dans l’air qu’étaient a l’oeuvre des puissances magiques contre lesquelles nous ne pourrons jamais luter. Dans un craquement assourdissant, la terre se fissura puis s’ouvrit, telle une bouche béante, déterminée a tous nous emmener dans les profondeurs de son gosier. La terre avala avec appétit beaucoup des miens, pendant que les archers elfiques se remettaient a tirer sus nos troupes désorganisées. Le Vénérable Gortrek ne put éviter le piège tendu par nos ennemis et tomba dans l’abîme insondable, rejoignant les entrailles de la terre. C’est ainsi que périt Gortrek le Puissant, l’épée de Cristal en main, l’un des 3 artefacts sacré des Nains d’Amon-Khazad. Bien qu’encore supérieur en nombre, privé de chef, la retraite se changea en débâcle. Les flèches sifflent encore aujourd’hui dans mes oreilles et je m’étonne toujours que la foret de Belandar ne fut point mon tombeau. Harassé, fourbu, je parvins enfin a sortir sain et sauf du labyrinthe vert. Un semblant d’organisation avait vu le jour, visant a assurer une retraite vers les montagnes. Mais le destin en voulut autrement. Je ne m’attarderai guère sur ce moment où nous entendîmes tous les cors de guerre annoncer l’arrivée des paladins humains montés sur leurs fiers destriers.. Leurs lignes ordonnées se découpaient sur les collines, attendant l’ordre de charge. Que dire de plus, a part que ce fut une énorme confusion suivi d’un terrible carnage. Nos rangs affaiblis et inférieurs en nombre furent rapidement balayés par les humains, nous repoussant vers l’intérieur des terres. Peu d’entre nous en réchappèrent. Je fis serment en ce jour, et Glandru sait si ce jour viendra, que l’âme de mes Frères tombés cessera d’être tourmentés quand vengeance aura été accomplie. Ma rage remonte en moi quand je repense aux 8 jours d’enfer et de peur qui accompagnèrent mon retour a Amon-Khazad, traversant des villages abandonnés et en proie aux flammes. Mais a cette époque de ma vie, j’étais encore jeune et la flamme de la vie brûlaient encore ardemment en moi. Je mis peu de temps a me rétablir et fut même convié à participer au Conseil des Anciens pour narrer la débâcle de Belandar devant Bastur, Orlin et les Princes de Mithril. J’apprit ce jour-ci que tous les duchés avaient désertés leurs terres pour soutenir le futur siège d’Amon-Khazad. Tous sauf un. Storn Erkenbold, du Val Tormen n’avait pas donné de ses nouvelles. Pris dans le tourbillon des événements, je me rappelai avec tristesse que cela faisait déjà 6 ans que je n’avais point vu mon Père. Sans surprise, les elfes et les humains encerclèrent le Joyau de l’Est, se préparant a un long et difficile siège. Ce fut les années les plus longues de ma vie, et pourtant que faut-il ajouter d’autre, qu’elles furent marquées marqué par de sanglants combats devant les lourdes portes de Mithril d’Amon-Khazad. Les humains, race impatiente et fougueuse, se lassèrent vite de l’attente. De plus, ils n’appréciaient guère les méthodes détournées des elfes visant a nous vaincre en nous affamant. Ecoeuré par cette guerre, ils se désengagèrent, laissant les elfes de Catharion se démener devant la place forte imprenable. Jamais les elfes ne purent percer nos défenses. Les nombreuses galeries souterraines permirent de passer derrières les lignes ennemis sans être vu, le temps de nous réapprovisionner. Oh, sans doute les elfes tombèrent sur les entrées de quelques unes de ces galeries... mais jamais ils n’en retrouvèrent la sortie. Notre peuple était encore nombreux a lutter contre le joug de l’ennemi. Mais jamais, nous n’aurions cru que notre fin viendrai de nos propres armes...
Je me rappelle que la 10eme année était passée. Le soleil n’était pas encore levé et les combats n’avaient pas encore repris, quand l’alerte fut donnée. Réveillé en sursaut, car je n’étais pas de garde cette nuit-là, je me préparait rapidement et me précipitait a la porte principale que je trouvait à mon grand étonnement désert. Des centaines de Nains, pris tout comme moi au dépourvu se dirigeaient vers les niveaux inférieurs. Pris d’un sombre pressentiment, mais incapable de questionner qui que ce soit, je suivais mes compagnons dans le dédale de couloirs. Débouchant dans le hall inférieur, je garderai toujours en mémoire cette vison apocalyptique : Tous les Nains ayant immédiatement répondu a l’appel combattaient pied a pied contre des milliers d’elfes... et de Nains ! Dans la pagaille et les cris d’agonie, je reconnu une bannière... L’aigle doré, sur fond bleu azur... Le Val Tormen ! J’apprit par la suite que mon Père, Storn, avait conduit les elfes et les Nains de Tormen à travers le dédale souterrain, pour des raison que je vous narrerai plus tard. Perché sur une éminence rocheuse, j’assistai impuissant au combat singulier qui venait d’être engagé entre Bastur le Sage et Storn. Malgré les blessures mortelles que Bastur parvint a infliger, le Sage tomba sous les coups de hache rageur de celui qui fut jadis mon Père. La hache de la Sentence ne resta pas longtemps sans propriétaire. Un jeune Nain, âgé a peine de 13 ans s’empara prestement de l’arme magique et disparu aussi vite qu’il était apparu, dans la fureur des combats. J’apprit plus tard que ce jeune opportuniste se nommait Urgosh et qu’il venait des terres a présent désolées de Karak Vain. Une seconde alerte fut donnée et je sus immédiatement que celle-ci ne pouvait venir que de la porte centrale. Je ne put me résoudre a me lancer a l’attaque de mes Frères de sang et fus bien heureux de voir le Vénérable Orlin, se tailler un chemin vers la sortie, accompagné de sa garde personnelle. D’un coup d’œil rapide, il m’enjoignit a le suivre jusqu'à la porte centrale. Aucuns béliers n’aurait pu faire écrouler les lourdes portes d’Amon-Khazad et ce fut encore leur maudite magie qui causa notre perte. Dans un vacarme étourdissant, les portes s’ouvrirent. Les elfes se déversèrent par centaine, mais se heurtèrent immédiatement a 1 barrière faite de haches aiguisées. Encore aujourd’hui j’entends parfois les ménestrels chanter « la Balade d’Orlin le Brave et ses 50 fideles», qui narre comment une poignée de Nains tinrent les portes d’Amon-Khazad des heures durant contre les armées ennemies. Des centaines de cadavres s’entassaient sous nos pieds Je voyais mes Frères tomber les uns après les autres auprès de moi. Le sang coulait de mes blessures et mes commençaient a décliner. D’une voix puissante, Orlin défia Catharion en combat singulier, mais le fourbe prit peur et laissa le défi sans réponse, jetant a tout jamais le deshonneur sur son nom, y compris auprès des siens. Orlin finit par tomber, terrassé par une volée de flèches, le transperçant de part en part. Ainsi mourut le plus grand Nain d’Amon-Khazad, devant les portes de son royaume. La vue brouillée par les larmes, et la gorge serrée, je pris Mormeroth, le Marteau magique d’Orlin et ressentit la force et le désir de vivre couler dans mes veines. Abandonnant mes derniers compagnons a une mort certaine, je quittai le champs de bataille en me taillant un chemin dans la foule d’ennemis avec une aisance déconcertante, bien que je n’avais jusqu’alors eu aucune affinité auparavant avec le Marteau de Guerre. Je me rappelle avoir couru dans les couloirs pendant ce qui me sembla être a l’époque, des heures, croisant aux passage des dizaine de Nains rassemblant hâtivement leurs effets personnels. Je débouchais dans une petite caverne, où plusieurs des miens étaient réunis apeurés et attendant patiemment que la mort vienne les chercher. Les Naines seraient convulsivement leurs enfants, versant sur leurs jeunes visages un torrent de pleurs. Cependant, je remarquai instantanément un jeune Nain qui partageai différemment le désarroi des siens. Répondant au nom de Loken Nifelheltyr, il comptai vendre chèrement sa peau, emmenant avec lui dans la mort le plus d’ennemis possible. A ce spectacle, je sus avec certitude le sort que le destin m’avait réservé. Il y avait encore des vies a sauver, un peuple a reconstruire, et par l’héritage d’Orlin le Brave, la destinée avait fait de moi l’instrument de sa vengeance. Ma discussion avec Loken est narrée dans ses propres mémoires, et il n’est guère la peine de s’appesantir dessus. Mes paroles apaisantes d’espoir et de vengeance calmèrent son esprit avide de carnages et il consentit à me suivre et m’accepta comme tous les autres en tant que chef des Nains exilés. Avant que toute la place forte soit investie, je menais mon peuple à un tunnel dont même Storn le félon ne connaissait pas l’existence. Nous quitâmes ainsi notre royaume a feu et a sang. Avant la tombée de la nuit, Amon-Khazad était tombée.
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Urgosh
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MessageSujet: Re: [RP de l'ancien forum] l'histoire de Dixitomate   [RP de l'ancien forum] l'histoire de Dixitomate Icon_minitimeVen 17 Déc à 23:21

Longue fut notre route au sortir du tunnel secret que nous avions emprunté des heures plus tôt. Les coeurs étaient lourds et tristes, mais il nous fallait marcher, marcher, pour sauver ce qui pouvait encore l’être. Nous primes donc la direction de l’ouest. Les exilés ne pouvaient s’empêcher de jeter fréquemment un regard embué de larmes vers ce qui avaient été leur foyer, a présent ravagé par les flammes et les pillards. En mon for intérieur, je savais que si je ne trouvai pas rapidement un abri à mon peuple, tous nos efforts auront été vains et les elfes, le froid ou la fatigue auront raison de nous. Je me rappelle avoir marché en tête pendant des jours, imposant le silence aux jeunes Nains gémissants et exhortant les faibles a parcourir encore plus de miles. Certains succombèrent, de fatigue et de chagrin, mais nous étions un peuple brave et courageux, et rien ne put ralentir notre détermination en ces jours sombres. C’est ainsi qu’après une longue errance dans le gigantesque dédale de Tarsis, nous decouvrîmes, par le plus grands des hasards, je dois bien l’avouer, les gorges de Malak dites, au milles visages. A mi-chemin d’Amon-Khazad et de la foret de Belandar, où elles demeuraient cachées aux yeux indiscrets. Immense labyrinthe couloirs et de cavités, peuplé par des bêtes plus ou moins féroces, Malak était le lieu idéal pour méditer notre vengeance. Ainsi débuta ma vie de rôdeur. Contre toute logique, je dois bien reconnaître a présent que ces années ne manquèrent pas de moment de joie. Certes, ce furent des années de vie sauvage, où nous survecumes par des techniques rudimentaires. Je me rappelle encore des premiers jours où je regardai mon peuple vivre dans le dénuement le plus total, loin des félicités d’Amon-Khazad. En mon cœur, j’attendais le jour où le Royaume sous la Montagne serait a nouveau notre. Pendant 50 ans donc, j’assurai le commandement des rôdeurs de la marche. Armés d’arbalète légère, vêtus de tunique couleurs de terre, nous empêchions quiconque souhaitait s’approcher a moins de 30 miles des gorges de Malak. La rumeur du retour du Marteau et de la Hache d’Amon-Khazad mit peu de temps a parvenir aux oreilles des elfes de Belandar et la résistance que nous offrions n’était guère pour rassurer les êtres des bois. Durant cette période, le royaume des exilés demeura caché au regard de tous car la vigilance des rôdeurs ne se relâchait jamais. De tous les rôdeurs, Loken s’avéra être un des plus doué, habile a relever les pistes comme a tendre des embuscades. Les années passèrent et mon peuple s’enhardissait. Les pièges que nous tendions aux elfes devenaient chaque jour plus meurtriers et je me rends compte aujourd’hui qu’a l’époque je prenais grand plaisir a exterminer mes adversaires, forts ou faibles, femmes et enfants, n’ayant aucunes pitiés pour les prisonniers et n’hésitant pas a recourir a la torture pour parvenir a mes fins. Le jeune Urgosh, possesseur de la Hache de la Sentence cru énormément en influence durant ces années au point de devenir un atout majeur a notre cause. Il devint Maître de la cruauté gratuite et tout le monde redoutait son nom. Au sein même de nos rangs, beaucoup le craignait, mais ce n’est que plus tard qu’il nous révéla a tous la cause de sa haine. Je me rends compte a quel point aujourd’hui, il aurait pu devenir mauvais. 50 années s’écoulèrent encore, et nous apprimes que les elfes allaient abandonner Amon-Khazad aux félons de Tormen. Il ne faisait aucun doute qu’il avait fini de piller nos richesses et trésors et qu’a présent, rien ne les retenaient plus en ces lieux. Je pris donc la décision avec Urgosh de porter le combat en terrain ennemi. Comme notre puissance militaire ne pouvaient encore être dévoilée, des dizaines d’espions furent envoyés a Amon-Khazad, pour saper le pouvoir du félon, de l’intérieur. Loken fut l’un d’eux. Et dans ses mémoires sont narrées les assassinats, sabotages et malveillances qu’il accomplit sous mes ordres. 130 ans après la chute d’Amon-Khazad, mon orgueil était au plus haut. Plus aucuns messagers passait de Belandar au Joyau de l’Est et nous n’hésitions plus a porter le combat en terrain découvert. Cela se soldait par de larges victoires où nous sortions plus malveillants et orgueilleux. De rôdeur, nous étions passés au statut d’armée et ce fut je pense, notre seule erreur commise durant cette période. Et elle failli tourner au désastre total. Attaquant un poste avancé a la lisière de Belandar, nous fumes pris par surprise par des centaines d’elfes restés cachés sous le couvert des bois. Nous fumes repoussés vers le dédale de Tarsis et seul le sacrifice des plus vaillant permis de garder notre repaire de Malak voilé aux yeux de l’ennemi. Mais par la suite, les raids elfiques toujours plus proche des grottes prouvèrent que certains Nains avaient céder notre position sous la torture.


C’est en 176 ACA-K (Après la Chute d’Amon-Khazad) que se réunit le premier conseil de guerre. Notre peuple avait cru en haine, mais aussi en puissance. Le rapport des Hache Pourpre indiquaient qu’Amon-Khazad était virtuellement sous notre coupe. 100 Nains furent donc triés sur le volet pour accompagner Urgosh et moi-même au Royaume sous la montagne. Le but de cette expédition n’était pas de reconquérir Amon-Khaezad car notre temps n’était pas encore venu, mais de mettre a bas Storn le Félon et de regagner la fidélité des Nains repentis. Par une nuit d’hiver, nous nous infiltrames donc par l’une des galeries gardée secrètes par nos espions. Remontant vers les niveaux inférieurs, le spectacle qui s’offrit a nos yeux était affligeant : Des centaines de cadavres pourris par le temps tapissaient le sol tel un tapis macabre. L’odeur infecte des morts sans sépultures nous retournait le cœur. La rage me reprends a ce souvenir... et je n’avais encore rien vu !
Quel itinéraire avions nous emprunté ? Je ne le sais plus, mais tout n’était alentour que mort et désolation. Je m’étonnais alors que les lieux n’étaient point gardés et comprit qu’Amon-Khazad n’était plus qu’un trou abritant la décadence en ces murs. La bibliothèque avait été pillée de ses plus grandes richesses, réduisant a néant des siècles de travaux. Mais l’horreur ultime vint quand nous primes le couloir menant a la salle du Conseil. Des cadavres de Nains depuis longtemps tombés pourrissaient sur les murs , de chaque coté du couloir. Je regardai avec effroi les Princes de Mithril et autres fidèles de l’ancien pouvoir cloué a même le mur par un pieu leur traversant le corps. Je tombai a genoux, la respiration difficile, ne pouvant détourner le regard de l’horreur qui m’entourait de partout. Pris de nausée, je gardai les yeux fermés une minute, faisant abstraction a l’immonde scène. Transporté de rage, et mu par une détermination nouvelle, je pressais le pas vers la salle du Conseil et tombait enfin sur un semblant de garde. Parmi les 10 soldats, 4 étaient des espions infiltrés, dont Loken. Il m’expliqua que les lâches et les traîtres s’étaient enfuis quand ils apprirent le retour des Fidèles , prenant pour la plupart, la direction des mines de la Morria, repaire des fourbes en tout genre. Les autres attendaient la chute de Storn, afin de se repentir et demander le pardon des Seigneurs de Malak. Je poussais fortement les portes de la salle du Conseil et m’approchait en compagnie d’Urgosh, du trône de l’usurpateur. J’eus un choc en voyant la forme faible et infirme, qui jadis fus Storn Erkenbold, Seigneur du Val Tormen. Jamais je ne pourrai oublier les paroles qui furent les siennes ce jour la :
- Je sens dans ton regard, mon fils, que tes intentions ne sont guère bienveillantes à mon égard. Vois ce que la Hache de la Sentence du vieux Bastur a fait a mon corps a présent meurtri. Tel est son pouvoir... Les blessures qu’elle inflige ne guérissent jamais. Avec l’aide des elfes, Amon-Khazad a grandit en puissance et en beauté ! Vois comme ton héritage est beau. Sous la coupe bienveillantes des elfes, j’ai fait de ce royaume un endroit où il fait bon vivre, en attendant ton retour pour que tu puisse prendre possession de ton héritage. Remercions Catharion, car c’est lui qui nous permit de nous débarrasser de l’oppression des Vénérables Anciens.
Je regardai mon père et comprit amèrement que ses actes avaient été pervertis par la parole de Catharion. Il n’était plus qu’un pantin entre les mains des elfes. D’une voix glacial, sans mépris ni pitié, j’énonçais ses méfaits :
- Storn Erkenbold, tu es déclaré coupable de traîtrise et de félonie a l’égard du Royaume sous la montagne. Tu a ôté la vie a de nombreux Nain qui ne faisait que défendre leurs patrie, dont le Vénérable Bastur, dit le Sage, Maître du Savoir d’Amon-Khazad. Tu a transformé Amon-Khazad en un tombeau où les morts ne trouveront jamais la paix. Le Marteau de Jugement te condamne a la peine de mort. Que la Hache de la Sentence applique sans plus attendre mon Jugement. Urgosh avança, une lueur de joie dans les yeux et avant que Storn ait pu émettre la moindre protestation, sa tête quitta ses larges épaules, mettant fin a son ignoble vie. Ainsi mourut Storn Erkenbold... mon Père.
Que dire de plus sinon que les Khazadiens regagnèrent leur honneur en ce jour. Il avait sévèrement expié leur faute et leur traîtrise, durant les années de règne de Storn. Quémandant pardon, le Conseil leur accorda de bonne grâce, bien qu’encore aujourd’hui, des tentions subsistent entre les Khazadiens originaires de Tormen et ceux de Malak. Nous promimes de revenir rapidement avec notre peuple en exil, mais qu’a notre retour, tous les cadavres devront avoir trouvé repos dans une sépulture décente.
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MessageSujet: Re: [RP de l'ancien forum] l'histoire de Dixitomate   [RP de l'ancien forum] l'histoire de Dixitomate Icon_minitimeVen 17 Déc à 23:21

Il nous fallut environ 100 ans de combat sans répit pour faire tomber Belandar. J’avais retenu la leçon de la débâcle 200 ans plus tôt. La victoire fut remporter sans mettre un pied dans leur maudite foret, car l’on est jamais aussi fort qu’en terrain connu. Les incendies que nous provoquions a la lisière de Belandar les rendait fou de douleur, tant le lien qui les unissait a l’esprit de la foret était fort. Il devinrent donc moins prudents, nous sous-estimant a tel point qu’ils lancèrent des assauts de grande ampleur hors de Belandar. La victoire finale survint en 273 ACA-K. Le roi-elfe Catharion en personne, décidé a mater définitivement ce qu’il prenait toujours pour une bande de brigands téméraires , mena son armée au complet a travers les passes de Tarsis. Voyant nos troupes reculer devant le nombre, il s’enhardit et n’hésita pas une seconde a pénétrer dans les gorges de Malak. 275 années d’exil nous avait permit de connaître de fond en comble chaque recoin du labyrinthe de Malak. 275 années d’exil avait a ce point aviver la haine des miens que jamais, je pense la terre n’avait connue une telle horreur. Aucun elfe ne sortit vivant des gorges... Je me rappelle encore les cris de douleur des 127 elfes apeurés que j’occis, se répétant, se répétant. Ceux qui ne périrent pas tout de suite, se perdirent ou se suicidèrent, pour les plus intelligents, car les prisonniers connurent les pires sévices jamais infligés a un être vivant. Aujourd’hui, les gorges aux milles visages portent le nom de gorges de l’agonie, car le vent porte encore dans ses sombres cavernes, les cris de douleurs des elfes torturés. Et de ceux qui souffrirent et supplièrent le plus, ce fut sûrement Catharion, roi déchu d’un peuple mort. Il n’eut pas la chance de mourir, un carreau d’arbalète entre les omoplates, lors du premier assaut. Jamais plus il ne revit ses vertes foret, car sa dernière vision fut le fer rouge d’Urgosh lui brûlant les yeux. Il mourut de la main de son bourreau , le corps et l’âme torturée pendant 30 jours sans interruption. Belandar fut rasée et brûlée de fond en comble, mais non pillée, car ses trésors maudits appartenaient à une époque révolue. A la place se tient maintenant une immense plaine jonché de souches noircies, où l’âme en peine de ses habitants erre sur des miles et des miles... Mon récit s’achève ici, car le reste est connu de tous. Nous primes le nom d’Extrémistes Nains, car notre haine envers les elfes vient encore, bien que notre vengeance soit accomplie. Les exilés et les tormeniens se retrouvèrent comme des cousins trop longtemps éloignés. Loken pour sa grande implication dans ces événements fut nommer Prince de Mithril, mais il renonça a cette voie pour une vie solitaire, pour des raisons que nous n’exposerons pas ici. Nous fumes, Urgosh et moi, par le consentement de tous, nommés Vénérable Anciens, possesseur des artefacts sacrés. Urgosh partit immédiatement après cette victoire renouer des liens d’amitié avec la Morria, mais les Nains félons et les elfes cupides refusèrent notre proposition de paix, replongeant les Nains dans la guerre.

Alors que j’écris ces lignes, je m’apprête a reporter ma vielle tunique de rôdeur, fatiguée par les combats et les intempéries. Il est temps pour la Confrérie de reprendre les 7 duchés qui jadis était la fierté d’Amon-Khazad. Je part en compagnie de certains des miens lutter sur les marches de l’est, a la conquête du Val Tormen. Les bandes gobelines s’enhardissent et certaines occupent déjà les ruines du duché qui autrefois appartenait a ma famille. Emportant mon arbalète, je partirai a l’aube pour défendre notre Royaume, comme je le fais depuis 320 ans.


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