[RP] Khazad tend la main au monde !

Loken :

En ces temps peu glorieux ou l'indifférence règne, l'espoir reste cultivé par une poignée. La lente décrépitude du monde, devenu vieux avant l'heure sera et est déjà enrayée par une splendeur conservée. Ces longues minutes silencieuses, lâches et faibles prennent fin. Car nous sommes revenus aux temps anciens de Khazad la Fière. Khazad la Farouche, dernière merveille à se tenir debout et à clamer sa splendeur. C'est en elle que réside notre salut et c'est par elle que les parasites seront éliminés de notre beau et vaillant monde. Acclamez tous Khazad et prosternez-vous devant sa justice vengeresse, pleine de lumière et de paix renouvelée. Abhorrez vos idoles obsolètes et laissez l'ampleur de Khazad la Rayonnante réchauffer vos coeurs meurtris. En vérité, voici la fin de notre retraite et le début de l'ordre nouveau. Epuisés et malades, nous sommes revenus à la force morale, intouchable et inflexible qui nous avait quitté pendant la longue errance qui paralysa le monde et nos coeurs. La Confrérie des Extrémistes Nains apporte maintenant le silence et l'appaisement.

Voyez le temps qui fuit comme la fin de vos maux, car l'aube est nouvelle. L'époque de l'obscurantisme et de la barbarie est arrivée à son terme et avec elle son corollaire de pustules égorgeant les restes des beautés. La sournoiserie des guerres perpétuelles et vainement petites sera jugée à l'aune de la résolution d'airain des Vénérables Anciens, gardiens de la force ancestrale de Khazad la Multicolore. Vos yeux secs se rempliront des larmes d'une nouvelle jeunesse, d'une nouvelle vie juste qui ne pourra être que bénie par Glandru.

Mais la proclamation du retour à la Lumière ne pourra empêcher les immondes se reconnaissant dans la fange répugnante qui se complait dans la boue de tenter vainement le maintien de cette époque souffrante. La lie répugnante et sale, avilie par la débauche epandant le stupre comme le fumier des terres arides devra être matée par le fer et dans le sang. Le vice qui court dans le reste fané des coeurs couverts d'opprobre sera aspiré comme le venin paralysant et cessera de gangréner ce monde, notre monde.

J'avoue suffoquer et souffrir de la puanteur des Méprisables, mais la tête ne peut être indéfiniment courbée devant le désordre qui met en pièce l'unité. Khazad, Khazad nous donnera le courage de respirer à pleins poumons l'indécence pourrie des misérables vers! Khazad! Khazad nous donnera la conscience de la splendeur! Et alors, nous fonderons sur eux! L'aigle de Tormen cueillera dans ses serres les têtes couvertes de bubons et les fera choir de leurs piédestal de fausse dignité! L'ours des Nifelheltyr arrachera les langues impies et fera taire les clameurs désordonnées et vilaines! La belette d'Urgosh fouaillera vos entrailles, digérant ainsi vos pêchés et expiant vos pudibonderies gloussantes et parfumées. Car les provocations n'ont que trop duré et le jour est venu pour nous de rendre la justice. Notre guerre est sereine, elle est juste et sera gagnée.

En vérité, voici revenir les temps de grâce et de suprématie, car se réveille Khazad, endormie par les voix flûtées des ménéstrels imbéciles. Il suffit! Assez de ces mièvreries chantées! Assez de cette débauche! Entonnez, forgerons le chant des cinquante braves! Marchez forgerons! A votre tête se trouve votre salut! Entendez cette déclaration de paix! Convertissez vous à l'amour de la Sainte Mère Khazad! Une place pour tous dans son chaud giron!

Il fut un temps ou nous marchions la tête basse, loin de Khazad, perdus et couards, pensant que l'abîme insondable de nos pensées pouvait être comblée dans les voyages et les expériences. Fols que nous étions, il n'y a de suprême vérité que Khazad l'Eternelle qui se secoue, qui rugit au delà des consciences. Alors, entendant les vents de sagesse, nos visages se sont tournés vers le ponant et l'illumination dorée qui se peignit sur nos visages fatigués marqua d'une pierre blanche la fin de cet obscur calendrier. Et nous avons cavalé! Et nous avons chevauché! Par delà les marais, derrière les montagnes! Nous avons franchi les mers et nous sommes arrivés pour nous confesser, pour pleurer l'oubli, pour geindre l'immobilisme et nous avons obtenu le pardon.

Il faut garder Khazad! Alors que les malandrins, les assassins et les violeurs sont à nos portes, il nous faut nous presser! Il nous faut batailler encore et encore contre les ennemis de la paix sacrée! Ô arundi trem fryor ze thrukn bevlim wyx! Aux armes! Aux remparts! Réveillez les sentiments anciens guerriers du Khazad! Déployez-vous et déversez vous, innombrables et beaux, aveuglant les obscurs cafards lents et disgrâcieux! Gardez sur la prunelle de vos yeux le voile léger de Khazad, distillant le sourire du bonheur de tuer pour le bien!

Sans tromperie nous allons, sans mensonges nous parlons, car nous sommes les détenteurs des clefs de la vérité et nous savons notre combat juste. La confiance que vous nous manifesterez sera acclamée comme la parole d'un frère. La violence et la désobéissance sera punie par le mépris et par la mort dans la destruction complète de vos volontés. Vous ramperez devant nous, pleurant la lumière à jamais perdue et vous avançant davantage dans l'ombre qui finira de vous mutiler. Nous tiendrons vos catins de compagnes en laisse et les promèneront dans les étables. Réfléchissez et ouvrez vos coeurs à la bonté des Vénérables.

Vous nous confierez vos enfants et ils vous rendront fier car ils porteront les germes d'une nouvelle civilisation. Vous nous confierez vos femmelles et elle porteront le futur de ce monde, ce futur à notre image que tout le monde désire tant. Vous nous confierez vos amis et vos maris et ils seront les armées et ils seront les glorieux morts. Ils feront accoucher dans la douleur ce nouveau paradis! Tous ensemble nous étendrons la main de Khazad dans la paix des Vénérables.

Regardez le monde s'écrouler autour de vous! Regardez le Firmir moisir! Regardez ces dragons dépérir! Regardez les tous et écoutez les vagissements de leur médiocrité! Croyez en la Confrérie des Extrémistes Nains car il n'existe plus qu'elle aujourd'hui, la garante de la force du renouveau. Il n'y a plus personne et notre ère est épuisée par tous ces incapables qui se disent seigneurs. Bien sûr, ils prendront la mouche en se reconnaissant ainsi, bien sûr, ils protesteront et deviendront violents, mais nous ferons notre choix et tous seront rattrapés et leurs actes ignobles seront jugés. Alors je vous le dis, tournez vous-vers moi, tournez-vous vers nous, et laissez-vous envahir par notre immensité.

Joie! A la guerre! Acclamez la Justice!